Tour du Jura : « Une étape horrible »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo.com

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo.com

110 coureurs au départ, 58 à l'arrivée. Disputée en altitude, sous la pluie et dans le froid, la 2e étape du Tour du Jura (Elite Nationale) a fait des dégâts ce samedi entre Champagnole et les Rousses. Certains coureurs, frigorifiés, ont abandonné à cinq kilomètres de l'arrivée. Faute de places dans les véhicules, des coureurs ont fini chez l'habitant, en attendant le retour de leur directeur sportif qui avait rejoint l'arrivée depuis de longues minutes.

LA PLUIE EN AVANCE

"C'était horrible... Nous avons eu une étape dantesque", confie Jérémy Lecroq (CC Nogent-sur-Oise), l'un des grands animateurs de la journée. Vainqueur du jour, en solitaire, Léo Vincent avoue n'avoir jamais couru dans de telles conditions. "C'était pire que le Grand Prix du Pays d'Aix car là nous étions en altitude", rapportaient plusieurs coureurs qui avaient participé à la première manche de la Coupe de France DN1 2015.

La pluie, froide, a fait son apparition à 115 kilomètres de l'arrivée. "Météo France prévoyait la pluie pour 16h environ. On ne pensait donc pas qu'elle allait arriver aussi vite, reconnaît l'organisateur Laurent Monrolin. Une fois la course partie, on devait aller jusqu'à la ligne. En 2013, nous avions eu le même soucis mais on avait pu raccourcir l'étape". Ce qui fut impossible cette année, la course ne franchissant pas la ligne avant l'arrivée.

Des coureurs n'ont pas compris pourquoi ils ont dû faire une boucle alors que la course passait à moins de cinq kilomètres des Rousses. "Il était impossible de couper car nous n'avions pas les autorisations", dit Laurent Monrolin.

« EN ATTAQUANT, TU ES DANS LA COURSE »

Le mauvais temps n'a pas dérangé tout le monde. "Je skie sous la neige, donc je m'en moque un peu, sourit Romain Bacon, 2e de l'étape. Je n'ai pas eu vraiment froid. Je me suis bien couvert... J'avais un peu froid aux pieds mais en attaquant tu es dans la course, tu y penses moins."

Même avis du côté de Nans Peters, 3e aux Rousses. "Le vélo, c'est un sport dur. Il est connu pour ça. On roule qu'il fasse 40° ou beaucoup moins, rappelle-t-il à DirectVelo. A partir du moment où la route est praticable... On ne sera pas nombreux au départ dimanche. Le classement se joue à coup de minutes, mais ça fait partie de la course, il faut s'adapter".

Ce dimanche, les 58 rescapés pourraient avoir une étape raccourcie, autour de Moirans-en-Montagne où 158 kilomètres sont prévus. Réponse dans la matinée.

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