Le CMC chasse les mauvaises habitudes

Crédit photo DirectVelo.com

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Le travail de formation du Centre Mondial du Cyclisme tient parfois du mythe de Sisyphe. Jean-Jacques Henry, le directeur sportif du CMC voit "chaque année au Championnat du Monde des pays répéter les mêmes erreurs de préparation", explique-t-il à DirectVelo.

Le CMC s'adresse à des pays qui n'ont pas de grande tradition cycliste. "On part de loin", constate l'entraîneur. Parmi les plus grosses erreurs, l'habitude de ne pas rouler en dehors des périodes de compétition. "Dans certains pays, si on n'a pas d'ojectif, on ne fait pas de vélo. Nous avons eu le cas de stagiaires qui sont rentrés chez eux pendant trois semaines, sans rouler car ils n'avaient pas de courses."

En début de saison, Jean-Jacques Henry récupère des coureurs qui ne se sont pas tous entraînés l'hiver. Il y a plusieurs raisons à cette inactivité au moment où les coureurs européens cumulent les heures de selle. "Certains n'ont pas de vélo chez eux, ou il est cassé. Et puis d'autres ne savent pas qu'il faut rouler l'hiver", constate-t-il. "La déception, c'est qu'ils ne changent pas leur pratique."

Les fédérations nationales ne montrent pas le bon exemple à leurs coureurs en répétant leurs erreurs. Mais le salut pourrait venir des coureurs du CMC eux-mêmes. "Quand les stagiaires comprennent que leur fédération ne change pas ses méthodes, ça leur donne envie de revenir chez nous."

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