Maxime Méderel veut « montrer l’exemple »

Crédit photo Lauraline Chambet

Crédit photo Lauraline Chambet

Alors qu’il n’a pas été conservé par Jean-René Bernaudeau et le Team Direct Energie l’hiver dernier, Maxime Méderel aurait pu stopper sa carrière après onze saisons professionnelles. Pourtant, le coureur de 35 ans a fait le choix de retourner chez les amateurs, et ce du côté de l’UV Limousine, club de DN3 dans lequel il a débuté le cyclisme à l’âge de six ans. Pour DirectVelo, et cinq ans jour pour jour après son dernier succès sur une étape du Tour de Bretagne, l’ancien pensionnaire du Crédit Agricole, de BigMat-Auber 93 ou de Sojasun fait le point sur sa situation et son avenir.

DirectVelo.com : Pourquoi as-tu choisi de poursuivre ta carrière à l’UV Limousine ?
Maxime Medérel : Il était important pour moi de porter les couleurs de ce club pendant une saison. J’ai toujours pu compter sur l’UV Limousine depuis mes débuts dans le cyclisme. J’ai toujours eu ma licence dans ce club. Cela me fait plaisir de représenter l’équipe en compétition. C’est plaisant de pouvoir apporter un peu de mon expérience auprès des jeunes talents de l’équipe. Personnellement, je sais que ma carrière est derrière moi. Je ne repasserai pas pro, mais je crois qu’il faut aussi savoir montrer l’exemple. 

« BEAUCOUP D’ENVIE ET DE PLAISIR »

Encadrer et conseiller les jeunes, c’est quelque chose qui te plait ?
J’essaie d’apporter mon expérience, si cela peut aider un minimum. Maintenant, comme je le dis aux gars, je n’ai pas non plus la science infuse. Chacun à son propre vécu, ses propres expériences. Aujourd’hui, je débarque à nouveau dans un monde que j’avais perdu depuis déjà près de neuf ans. Du coup, certains jeunes connaissent peut-être mieux ce type de courses que moi. Je fais de mon mieux avec tout le monde. En tout cas, le niveau amateur est élevé, c’est certain. 

Comment se passe ton début de saison ?
J’ai connu trois premiers mois en demi-teinte dans la mesure où j’ai été embêté par une infection urinaire. Dans ces conditions, je n’ai pas pu pleinement m’exprimer sur les premières courses, ce qui était frustrant car je voulais vraiment apporter quelque chose au club dès le début de saison. En plus de ça, je dois avouer que cet hiver, j’ai un peu moins fait le métier que les années précédentes. Je pense que c’est normal quand l’on redescend en amateurs après des années chez les pros. Mais je suis quand même arrivé dans le club avec beaucoup d’envie et de plaisir.

« JE DEVRAIS Y ARRIVER D’ICI PEU »

Les jambes semblent revenir depuis quelques semaines…
Je me suis posé des questions. J’ai pas mal discuté avec mon entourage et je m’étais dit qu’il était inutile de continuer si je ne prenais aucun plaisir sur le vélo. Mais finalement, la forme est revenue depuis trois bonnes semaines et j’arrive à faire des résultats.  

Comme lorsque tu étais professionnel, tu sembles tourner autour sans pouvoir décrocher une victoire ? 
Je n’ai pas levé les bras depuis le Tour de Bretagne 2011. C’est vrai que j’ai du mal à concrétiser. J’espère que cela va venir. Le week-end dernier, je ne suis pas passé loin (sur les Boucles de la Haute-Vienne, NDLR). J’ai fait 3 et 2. Je m’en rapproche. Je pense que je devrais y arriver d’ici peu. Pourquoi pas sur le Championnat du Limousin qui est un vrai objectif pour le club.

« J’ETAIS UN PEU PERDU EN FIN DE CARRIERE »

Prépares-tu ta reconversion ?
Evidemment. Le vélo est une échappatoire mais je travaille sur ma reconversion depuis mi-novembre avec l’appui de MGS Reconversion, qui accompagne les athlètes de haut-niveau. C’est important pour moi d’être accompagné. Je dois avouer qu’après tant d’années chez les pros, j’étais un peu perdu en fin de carrière. Or, à 35 ans, pour passer à autre chose ce n’est pas facile, même avec des diplômes en poche. Avant de passer pro, j’avais passé quatre ans dans la restauration et l’hôtellerie. J’ai quelques projets mais tout cela reste encore flou dans ma tête. 

As-tu envisagé de rester dans le monde du cyclisme ?
Je ne ferme pas la porte au vélo. Au début, je m’étais dit que non car je ne voulais pas encore m’éloigner régulièrement de ma femme et de mes enfants. D’un autre côté, si je trouve quelque chose d’intéressant, un bon compromis, en pouvant accompagner les jeunes et apporter de mes expérience, je ne dis pas non. 

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