La vie de Camille Thominet a changé, ses objectifs sur le vélo également. Travailleur à plein temps dans une usine, le pensionnaire du CC Villeneuve Saint-Germain – actuellement présent sur le Tour du Piémont Vosgien – consacre beaucoup moins de temps que par le passé au cyclisme. ‘‘Je n’ai plus trop d’objectifs maintenant. Je travaille 35h par semaine et je ne tourne plus qu'à environ huit heures d’entraînement par semaine. Alors désormais je prends simplement les courses comme elles viennent, pour me faire plaisir et pour aider les plus jeunes de l’équipe, sans aucune prise de tête’’, explique le coureur de 25 ans pour DirectVelo.  

« ENCORE PLUS GUERRIER QU’AVANT »

Paradoxalement, Camile Thominet semble ne jamais avoir aussi bien marché qu’en ce début de saison 2016. ‘‘C’est vrai que je marche mieux qu’avant’’, sourit-il. ‘‘Il y a plusieurs choses qui peuvent l’expliquer : je pense d’abord que l’expérience joue en ma faveur. Ensuite, je me mets moins de pression que par le passé et pour finir, je peux compter sur une vraie fraîcheur en course que les autres n’ont pas forcément’’.

Certes, celui qui portait l’an passé les couleurs du BIC 2000 consacre moins de temps et d’importance au cyclisme qu’il ne pouvait le faire ces dernières années. Pour autant, il garde la même soif de vaincre au départ de chaque épreuve. ‘‘Mentalement, je suis à bloc. Je crois que je suis encore plus guerrier qu’avant, encore plus motivé’’, surenchéri celui qui compte déjà quatre podiums et huit Top 10 cette année, et qui a récemment pris une importante 6e place sur le Tour du Lot-et-Garonne, alors que son équipe était en difficulté au classement par équipes (lire ici).

« LE STRESS ME GAGNE ET CA ME DESTABILISE »

En revanche, Camille Thominet ne parvient pas à conclure. Depuis 2013 en effet, il ne compte pas moins de 70 Top 10 pour… une seule victoire, sur le Circuit des Plages Vendéennes en février 2014. ‘‘J’ai récemment lu votre interview de Camille Guérin. Ce qu’il disait m’a fait penser à ma situation. J’avais l’impression qu’il parlait de moi’’ (lire ici). Alors, manque de réussite ou manque de lucidité dans le final ? ‘‘J’aimerais bien connaitre la raison de ces statistiques. Peut-être que je fais un peu trop d’efforts lorsque je suis prêt à jouer la gagne. Le stress me gagne et ça me déstabilise. J’espère pouvoir enfin en gagner une prochainement’’.

Peut-être sur le Tour de la Manche, fin mai, une course qui lui ‘‘tient à cœur’’ et dont il fait son ‘‘objectif de l’année’’.