Il a frôlé du bout des doigts son rêve de monde professionnel mais ne court aujourd’hui ‘‘plus que pour le plaisir’’. A 24 ans, Gabriel Chavanne vient de décrocher ce week-end l’Enfer du Chablais, une course qui emprunte des chemins. "C’est une sorte de Strade Bianche mais en Suisse", résume-t-il pour DirectVelo. Pensionnaire d'EKZ Racing Team depuis l’an passé, Gabriel Chavanne compte cinq succès sous les couleurs de la formation helvète. "Je n’ai pas gagné sur des courses du niveau de celles que je pouvais disputer en France pendant des années mais ça fait quand même plaisir de lever les bras’".

« IL M’A MANQUE UNE GROSSE VICTOIRE EN COUPE DE FRANCE »

Membre du centre de formation de Chambéry CF durant trois saisons, de 2012 à 2014, Gabriel Chavanne garde de bons souvenirs de ces saisons passées en France (lire ici), malgré la déception de ne pas avoir franchi la dernière marche. ‘‘C’est d’autant plus frustrant que j’ai été deux fois stagiaire chez AG2R-La Mondiale. Je ne sais pas vraiment ce qu’il m’a manqué pour passer pro à l’époque. Je ne me suis jamais vraiment posé la question à vrai dire. Ce qui est certain, c’est que je n’ai aucun regret pour le Chambéry CF et AG2R. J’ai choisi mon chemin, je voulais venir en France. J’ai gagné de belles courses, comme le GP de Saint-Etienne ou une étape du Tour du Pays roannais’’, tient-t-il à rappeler. ‘‘C’était à faire. Maintenant, je suppose qu’il m’a manqué une grosse victoire en Coupe de France ou sur une manche de la Coupe des Nations. Cela aurait fait la différence. Et puis, sur l’ensemble de mes deux stages avec AG2R, je n’ai disputé que trois courses. Je n’ai pas eu le temps de m’adapter ou de montrer mes qualités’’.  

« J’Y CROYAIS ENCORE LORSQUE JE SUIS REVENU EN SUISSE »

Alors qu’il s’apprête à valider son diplôme d’ingénieur en sciences économiques, Gabriel Chavanne dit ne plus penser au monde professionnel. ‘‘J’y croyais encore lorsque je suis revenu en Suisse l’an passé. Je m’étais dit que le fait de changer d’équipe, d’entraineur et de calendrier de courses allait pouvoir m’aider à me relancer. Mais finalement, je n’ai rien fait d’exceptionnel en 2015 et j’ai plus ou moins fait une croix sur une carrière professionnelle’’, admet celui qui dit malgré tout ‘‘continuer de s’entrainer dur et de prendre énormément de plaisir sur le vélo’’.     

Quoi qu’il en soit, Gabriel Chavanne est à ‘‘un tournant’’ de sa vie. ‘‘Une fois mes études définitivement terminées, il va falloir prendre une décision. Je ne vais pas pouvoir travailler et continuer de faire du vélo à bloc. Ce qui est certain, c’est que je veux prendre les courses les unes après les autres. On fera les comptes à la fin de l’année. Et puis si vraiment je réalise un très grand numéro sur une course...’’.

Prochain rendez-vous en France ; le Tour du Jura - dont il avait gagné la 1^e étape l’an passé – avant de se rendre au Luxembourg pour la Flèche du Sud.