Rudy Barbier : « Pas là pour rigoler »

Crédit photo Kim Caritoux

Crédit photo Kim Caritoux

Voilà encore une belle occasion de s’illustrer pour Rudy Barbier. Brillant ces dernières semaines avec des succès sur Paris-Troyes et Cholet-Pays de Loire sans oublier une deuxième place sur la 1ère étape du Critérium International, le sprinter de Roubaix Lille Métropole aura une nouvelle occasion de faire parler sa belle pointe de vitesse ce jeudi, sur le Grand Prix de Denain. ‘‘J’y vais avec une grosse envie et, je l’espère, les moyens de pouvoir gagner. Je m’applique pour ça. Je travaillais déjà dur avant mais disons que cette saison, je m’applique encore plus à faire le métier comme il faut, et pour l’instant ça porte ses fruits’’, explique le coureur de 23 ans pour DirectVelo. 

En grande condition, Rudy Barbier pouvait déjà être attendu sur les podiums du Circuit des Ardennes, où il avait remporté une étape l’an dernier. Mais malgré une 6e place sur la 1ère étape, il a décidé de poser pied à terre le deuxième jour. Un choix délibéré : "J’étais parti là-bas pour faire des kilomètres. Cela devait faire partie d’une grosse charge de travail planifiée au préalable avec mon entraîneur. Du coup, j’allais aux Ardennes sans véritable objectif de résultat. Lorsque j’ai vu que je commençais à coincer sur la 2e étape, j’ai préféré arrêter. Cette course marquait la fin d’un cycle et avec l’équipe, on s’est dit qu’il valait mieux ne pas trop taper dedans". Et ce en vue d’arriver au top à Denain puis sur le Tro Bro Leon.

« DENAIN, UNE COURSE AU SCHEMA ASSEZ SIMPLE »

Troisième du Grand Prix de Denain en 2015, Rudy Barbier sait comment s’y prendre. "C’est une course au schéma assez simple. On aura un sprint, c’est une quasi-certitude. Hors, ce sprint-là est très spécial dans la mesure où il est en faux-plat descendant et que ça roule extrêmement vite dans les derniers kilomètres puisque tout le monde sera resté au chaud une grande partie de la course". Dans de telles circonstances, mieux vaut être bien entouré. Or, l’ancien coureur de l’Armée de Terre se doute qu’il devra surement se débrouiller seul dans les derniers hectomètres. ‘‘Je sais que les gars de l’équipe vont tout donner et faire ce qu’ils peuvent, mais je risque d’être esseulé dans les 5 derniers kilomètres. Je sais le faire, ce n’est pas un problème. Simplement, ça risque d’être compliqué pour gagner".

Rudy Barbier ne part pas battu pour autant. "Mes adversaires savent que je ne suis pas là pour rigoler, ni pour faire une placette. Je pense qu’avec mes derniers résultats, on me respecte un peu plus dans le peloton. Maintenant, il ne faut pas se leurrer ; les autres ne me feront quand même pas de cadeau. On sera tous-là pour être le plus rapide. Le plus important, c’est de savoir que j’arrive avec beaucoup de confiance".

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