Jérémy Lecroq sur son terrain aux Pays-Bas

Crédit photo Maïté Corriette

Crédit photo Maïté Corriette

Jérémy Lecroq prévoit un bon contre-la-montre par équipes. Pour le Francilien, l'étape inaugurale du ZLM Tour (Coupe des Nations Espoirs, Pays-Bas) jouera un grand rôle dans l'attribution du maillot jaune final. "Le chrono va déterminer les premiers rôles d'entrée de jeu. En fonction du classement général qui en découlera, il faudra peut-être changer de tactique de course", estime-t-il. 

Cinquième de l'épreuve la saison dernière, Jérémy Lecroq imagine qu'il sera certainement protégé lors d'éventuelles arrivées au sprint. Si les deuxièmes et troisièmes volets sont totalement plats, le vent qui est systématiquement présent jouera un grand rôle. "Si ça souffle de côté ou de trois quarts dos, c'est sûr que le peloton va exploser", juge-t-il. A l'aise dans les coups de bordures, le coureur de 21 ans ne redoute pas ce type de scénario. "Il faut sentir un peu le vent, analyser le parcours et savoir quand il va tourner pour pouvoir tout donner à ce moment là", explique-t-il. Après deux reconnaissances, plus une troisième ce jeudi, le rouleur a déjà une bonne idée de ce qui l'attend car les étapes ne sont pas différentes de l'an passé.

« ON A TOUTES NOS CHANCES »

A quelques jours de sa quatrième course avec l’Equipe de France Espoirs, le Val-d'Oisien s'est remémoré avec plaisir l'édition 2015 du ZLM Tour (lire ici). "C'était ma première Coupe des Nations. Il y avait eu de bonnes étapes à bordures, avec beaucoup de vent et des moments où ça frottait. Tout ce que j'aime", sourit-il. Le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise regrette néanmoins le déroulement du dernier jour où il avait terminé cinquième alors qu'il pensait pouvoir jouer la gagne. "Les Danois avaient très bien géré. Finalement je me suis satisfait de ce résultat et j'espère faire pareil cette année, voire mieux", lance-t-il.

Des Danois qui font encore figure d'épouvantail de la compétition cette année, même si Jérémy Lecroq se méfie aussi des autres. "Il y a beaucoup d'équipes dangereuses. Les Danois sont très forts. Ils ont le Champion du Monde [Mads Würtz Schmidt, NDLR] et Pedersen qui a prouvé à Gand-Wevelgem et aux Trois Jours de la Panne qu'il était en grande forme. Je pense que les Anglais vont aussi nous donner du fil à retordre. Au Tour des Flandres ils étaient vraiment costauds, à Gand-Wevelgem également", prévient-il. Malgré tout, le Nogentais se montre optimiste quant aux capacités des tricolores à bien figurer, à condition de bien négocier les bordures. "Quand ça casse on peut se faire piéger comme en avoir six dans le bon groupe, c'est très aléatoire. L'an dernier on avait déjà une bonne équipe mais ce qui est différent cette année c'est qu'on possède vraiment un gros collectif pour le chrono par équipes. Pendant le stage, Rémi (Cavagna) et Corentin (Ermenault) ont été impressionnants. Si on reste lucide et fluide, on a toutes nos chances".

« PAS EU DE CHANCE DEPUIS FEVRIER »

Toujours à la recherche de sa première victoire en Elite, Jérémy Lecroq s'estime néanmoins satisfait de son début de saison. "Le bilan est correct pour l'instant, j'ai bien marché quand il le fallait. Je n'ai peut-être pas gagné mais je n'ai couru qu'une seule Élite cette année, sinon j'ai toujours été sur des classes 2, des Coupes de France ou des Coupes des Nations. En tout cas je pense avoir prouvé à Pierre-Yves (Chatelon) qu'il pouvait compter sur moi". Si le coureur de 21 ans n'est pas parvenu à faire mieux, c'est aussi parce qu'il accumule les pépins depuis le début de l'année. Cela a commencé par une chute dans le dernier virage de la deuxième étape du Tour La Provence (2.1) alors qu'il était parti pour accrocher un Top 5, avant plusieurs coups de moins bien en Coupe de France DN1. "J'ai chopé la grippe trois jours avant Buxerolles et sur la Boucle de l'Artois j'étais fatigué car j'avais eu du mal à encaisser l'enchaînement du stage en Equipe de France et de Gand-Wevelgem. C'est vrai que je n'ai pas eu de chance depuis février mais la réussite ça se crée. C'est à moi d'être opportuniste et de prouver que j'ai le niveau", relativise-t-il.

SUR SON TERRAIN AUX PAYS-BAS

Après un week-end éprouvant sur la Boucle de l'Artois, Jérémy Lecroq a "refait du jus" avant de se présenter au Circuit des Ardennes (2.2) où il s'est rassuré en se classant septième le premier jour. "La première étape s'est vraiment bien passée, j'ai pu exploiter mes capacités. Je suis un peu déçu de mon résultat les deux jours suivants mais il y avait un gros niveau et j'ai beaucoup aidé mon leader Romain Bacon", précise-t-il. C'est avec une condition retrouvée que Jérémy Lecroq a débarqué en confiance aux Pays-Bas. "Être en Equipe de France ça apporte forcément une motivation supplémentaire, ça donne envie de se battre pour le maillot. Mon directeur sportif à Nogent m'a justement un peu taquiné le week-end dernier en me disant que je marche mieux en Equipe de France que dans mon club (rires)".

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