Dijon-Auxonne-Dijon : Les réactions

Crédit photo Bruno Arnoux

Crédit photo Bruno Arnoux

Jan-André Freuler (Team Hörmann) a remporté au sprint massif ce dimanche la 104e édition de la classique Dijon-Auxonne-Dijon (Elite Nationale).  Après 154,9 kilomètres, le Suisse précède Matthieu Pellegrin (SCO Dijon) et Melvin Rullière (VC Rouen 76). Jan-André Freuler succède au palmarès de la course à Julien Tomasi (VC Unité Schwenheim). Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

Jan-André Freuler (Team Hörmann)
Vainqueur de Dijon-Auxonne-Dijon
« Ma dernière course remontait à Châtillon-Dijon il y a déjà trois semaines... Je me suis donc seulement entraîner durant ces trois dernières semaines, je ne savais pas trop comment mes jambes allaient répondre en début de course. Finalement, durant les 140 premiers kilomètres, c’était relativement facile. Les 10 derniers kilomètres étaient vraiment durs, j’étais à plein régime. Mes coéquipiers ont commencé à rouler à environ 80 kilomètres de l’arrivée. J’ai lancé mon sprint à 300 mètres du terme. Il s’agit de mon premier succès de l’année, je suis très content. Je porte les couleurs du Team Hörmann depuis 4 ans et j’apprécie également le contre-la-montre, en plus du sprint. »

Mathieu Pellegrin (SCO Dijon)
2e
« Comme convenu au briefing, nous devons avoir un ou deux mecs aux avant-postes, de manière à ne pas avoir à rouler derrière. Le plan était ensuite de commencer à rouler à 60 kilomètres de l’arrivée, ainsi Quentin Bernier et Matthieu Garnier n’auraient plus eu à rouler devant. Finalement, Roanne et Martigues ont bien mené la poursuite et nous n’avons embrayé qu’à 5 kilomètres du terme. Malheureusement, je me suis retrouvé seul aux 500 mètres. Jan-André Freuler était de l’autre côté de la route et je n’ai jamais réussi à le remonter… Je suis déçu pour mes coéquipiers car ils ont effectué un gros boulot, ils m’ont bien placé et ont bouffé du vent toute la journée. Il ne m’a pas manqué grand-chose, je suis en très bonne forme actuellement mais je manque de réussite. Au GP de Buxerolles, je me suis fait accrocher à 500 m de la ligne et à la Boucle de l’Artois, j’ai crevé à 4 km du but. Contrairement à l’an passé, je m’astreins à 2-3 jours de micro-coupure par mois afin de ne pas saturer. C’est ce que j’ai fait après le GP du Pays du Pays d'Aix et le GP de Buxerolles. Par ailleurs, une fois par semaine, je prépare de façon spécifique le sprint derrière scooter. L’équipe me fait de plus en plus confiance pour les arrivées au sprint. En 2015, je manquais encore un peu d’expérience. »

Melvin Rullière (VC Rouen 76)
3e
« Dans la première partie de course, j’ai couru «placé». Si l’échappée ne comptait pas plus de 10 unités, j’avais prévu de ne pas y aller et ce fut le cas. Ensuite, j’ai décidé de lancer les hostilités à la sortie du circuit afin de lancer un coup mais ça n’a pas fonctionné étant donné que personne n’était encore vraiment fatigué dans le peloton. A 25 km de l’arrivée, des coureurs me sont rentrés dedans  et ils sont tombés. Du coup, j’ai déchaussé, j’ai été projeté à l’arrière du peloton mais j’ai pu me replacer petit à petit. Dans le final, le peloton roulait assez vite et ça frottait pas mal. Aucune équipe n’a vraiment lancé le sprint, c’était assez décousu. A 500 mètres de l’arrivée, je me trouvais dans la roue d’un coureur de Dijon, puis je me suis retrouvé seul devant, tout comme Mathieu Fernandes (CR4C Roanne). J’ai alors décidé de lancer mon sprint à 300 mètres environ. J’étais le seul coureur présent pour le VC Rouen 76 car il s’agissait d’une semaine de coupure pour l’équipe. J’ai eu un gros programme avec le GP de Buxerolles, le Tour de Normandie et la Boucle de l’Artois. Je suis à environ 80% de ma forme mais j’arrive à m’en sortir et le club marche fort sur la Coupe de France. Au VC Rouen 76, on n’hésite à me dire d’essayer d’attaquer, on ne veut pas que je sois attentiste et que j’attende le sprint, je découvre de nouvelles méthodes. »

Quentin Bernier (SCO Dijon)
Présent dans l'échappée
« Notre écart maximal a été de 3’18”, le but était d’user les équipes de sprinters et d’avoir au moins 1 gars devant si l’échappée était composée de 6 coureurs et 2 gars si celle-ci comprenait 10-12 coureurs. Nous étions donc deux coureurs de la même équipe avec Matthieu Garnier dans l’échappée, les coureurs qui nous accompagnaient voulaient nous séparer, c’est ce qui s’est passé à 7-8 km de l’arrivée quand Matthieu a été distancé. Il n’était malheureusement pas dans une très grande forme. Par ailleurs, il y avait au moins 6 coureurs plus rapides que nous dans l’échappée donc il fallait aussi qu’on parte seuls de notre côté également… Ainsi, il valait mieux se faire reprendre plutôt que de rester ensemble avec nos compagnons de fugue pour se faire coiffer au sprint. La semaine prochaine, je serai présent au Tour du Lot-et-Garonne. Je me sens de mieux en mieux. Dernièrement, j’avais encore du mal à bien finir mes courses, je ne suis pas trop un homme du début de saison… Il me manque encore un petit truc pour que ça aille mieux. »

Baptiste Bouchet (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin)
Echappé et vainqueur du classement des rushs
« J’ai lancé l’échappée, puis je me suis fait reprendre par quelques coureurs vers le 15e kilomètre. Pendant un moment, le peloton nous avait en ligne de mire. On a bien roulé mais l’écart plafonnait à 1 minute. Ensuite, le peloton a temporisé et l’écart a grimpé à 2-3 minutes. Sur la fin, nous nous sommes moins bien entendus, ça s’est regardé, tout le monde ne prenait pas des relais…  A 4 km de l’arrivée, le peloton nous a repris en compagnie de Paul Sauvage, Gabriel Chavanne, Quentin Bernier et Bastien Duculty qui a été le dernier à résister. Le week-end prochain, je serai au Tour du Lot-et-Garonne, puis j’enchaînerai avec le Tour du Piémont Vosgien. Je n’ai pas trop fait de places jusqu’à maintenant, j’ai été victime de crevaison à des moments clés à la Boucle de l’Artois et à Bordeaux-Saintes. J’aime bien prendre les échappées. Je pense être encore en meilleure forme vers fin avril-début mai. »

Denis Repérant (Directeur sportif du SCO Dijon)
« En début de course, le plan a été respecté à la lettre avec deux coureurs de notre équipe présents aux avant-postes, même si nous savions qu’il y avait de grandes chances que ça arrive au sprint. Dans le dernier kilomètre, il a peut-être manqué un coureur supplémentaire pour emmener Mathieu Pellegrin. Nous allons nous contenter de cette deuxième place, c’est important pour nos bénévoles et nos partenaires. On va rester sur cette bonne note et continuer à travailler. Et puis Jérémy Defaye a gagné à la Classique Sauveterre, donc la journée est quand même plutôt positive. Le travail de formation qu’on a mis en place depuis quelques années porte ses fruits, Mathieu Pellegrin qui a 21 ans l’illustre parfaitement. L’an passé, il avait terminé 3e de Dijon-Auxonne-Dijon. S’il continue ainsi, il doit normalement terminer sur la plus haute marche l’an prochain… Désormais, le but va être de récoler le plus de points possible pour la Coupe de France dimanche prochain au Tour du Lot-et-Garonne. Nous visons le milieu de tableau. Notre équipe sera composée de Benjamin Pascual, Quentin Bernier, Benjamin Le Roscouët (malade ce week-end), Mathieu Pellegrin, Matthieu Garnier, Jérémy Cabot et Adrien Guillonet. »

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