César Bihel : « Faire preuve de pugnacité »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Pour César Bihel et l'ensemble de l'équipe HP BTP-Auber 93, avril est un mois capital. Avec pas moins de six manches de Coupe de France-PMU (sur 16 au total), la formation francilienne qui ambitionne de remporter le classement général de la compétition aura fort à faire. Les coureurs seront à la planche dès ce week-end avec la Route Adélie de Vitré vendredi et Paris-Camembert dimanche (les deux prochaines manches ne seront pas comptabilisées - lire ici). "En général le mois d'avril nous réussit plutôt bien. Les courses sont usantes et les meilleurs émergent naturellement. C'est le genre de profils qui nous convient parfaitement", juge le Manchois.

DES RESULTATS ENCOURAGEANTS AU CRITERIUM INTERNATIONAL

Actuellement derniers du classement (neuvième avec 13 points), les coureurs de HP BTP-Auber 93 ne comptent pas baisser les bras pour autant. "Pour l'instant on est relégué au fin fond de la classe mais nous ne sommes pas à notre place. On a tous à cœur de redresser la barre et de démontrer que notre collectif est toujours là. On doit pouvoir faire au moins aussi bien que l'an dernier, c'est à dire deuxième", confie César Bihel à DirectVelo. Le Normand qui reconnaît que la saison passe vite et que son équipe n'a plus le droit à l'erreur compte particulièrement sur avril pour rattraper le temps perdu. "C'est un mois charnière car il comprend un tiers des manches de la Coupe de France. Ensuite, il y aura une longue période où les épreuves seront plus espacées. Nous devons absolument faire preuve de pugnacité et de détermination pour atteindre nos objectifs. Les paroles c'est bien mais les actes c'est mieux", insiste-t-il.

Le coureur de 27 ans, qui n'était pas présent au Critérium International en raison d'une chute survenue à Cholet-Pays de Loire, nourrit des motifs de satisfaction au regard de la performance de ses coéquipiers sur l'épreuve Hors Catégorie. "Théo (Vimpère) termine seizième du général et premier en Continental. C'est honorifique mais ça donne une indication sur son niveau de forme actuel. Romain (Feillu) a également terminé troisième de la première étape, ce qui est encourageant", rappelle César Bihel qui estime en outre que le sprinter aurait pu s'imposer à Cholet avec plus de réussite. "On aurait dû engranger d'avantage de points mais Romain chute à 150 mètres de la ligne", précise-t-il.

« PARIS-CAMEMBERT, CELLE QUE JE PREFERE »

Même s'il n'a pas fait le déplacement en Corse, le sociétaire du HP-BTP Auber 93 n'a pas chômé en enchaînant les séances de travail, de quoi lui permettre d'arriver en pleine possession de ses moyens sur la Route Adélie de Vitré. "C'est une épreuve que j'apprécie avec son public de puristes. C'est grisant de reprendre là", avoue-t-il. Jamais gagnant mais souvent placé – il s'est classé 13e du Tour du Finistère, 18e du Championnat de France, 21e de la Route Adélie et de Paris-Camembert en 2015 – César Bihel espère avoir sa carte à jouer dimanche sur les routes normandes. "Comme tous les coureurs de l'équipe je ne connais pas encore la sélection pour Paris-Camembert. Nous saurons après Vitré mais de toute façon ça ne change pas grand-chose à la préparation. C'est la course que je préfère, parce que c'est l'une des rares épreuves de ma région et aussi parce qu'elle est dure. D'autant plus que les organisateurs ont rajouté deux difficultés dans le final", explique-t-il.

Lorsqu'on lui demande ce qu'il pense de son début d'année, le Normand répond qu'il a bien travaillé et qu'il est au niveau de l'équipe bien qu'il regrette de ne pas avoir été plus performant durant le mois de février. "Je suis dans la même mouvance que les autres années : je suis présent mais pas transcendant", reconnaît-il, tout en ajoutant qu'il n'a pas mis le cran supérieur en terme de rigueur pour être au top de sa forme dès l'entame de la saison. "Je ne vais pas dire que j'ai uniquement axé ma préparation sur mars-avril mais c'est en partie vrai, notamment au niveau de la puissance", justifie-t-il. Jamais en condition optimale en février, César Bihel n'est pas arrivé pour scorer d'entrée de jeu en 2016. Lui qui ne ressentait pas forcément de pression en s'alignant sur l’Etoile de Bessèges préfère voir le positif et retenir qu'il n'était pas à l'agonie sur l'épreuve 2.1. "A ce niveau, il n'y a plus de course de préparation. On ne peut pas simplement se dire qu'on va courir pour faire des bornes. La forme monte crescendo et il n'y aura plus d'excuse possible en avril. Tous les voyants sont au vert et si je n'ai pas pu jouer le haut du tableau il y a deux mois, je ne vois pas pourquoi je ne serais pas capable de viser l'excellence aujourd'hui, comme l'ensemble de l'équipe d'ailleurs", conclut César Bihel.

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