Benoît Sinner : « Une bien belle journée »

Crédit photo David Allais

Crédit photo David Allais

Benoît Sinner n'avait plus remporté une course depuis juillet 2014 et une étape des Deux jours cyclistes du Perche. De retour chez les professionnels l'an passé, le coureur de l'Armée de Terre reconnaît avoir bien galéré en 2015. Ce vendredi, il a confirmé son retour en forme en s'imposant en costaud sur la 4e étape du Tour du Normandie . Alors qu'il reste deux journées de course, le Francilien est le nouveau maillot jaune de l'épreuve de classe 2. Il répond aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu construit ta victoire ?
Benoît Sinner : J'avais plus ou moins coché cette étape, tout comme celle d'Elbeuf mercredi où je termine 3e. Ce matin, je voulais faire mieux. Jordan Levasseur a pris l'échappée dans le but de servir de point d'appui mais hélas il n'a pu suivre le rythme ensuite. J'ai dit à Thibault Ferasse qu'il fallait relancer là course. Nous sommes sortis à trois. J'ai vu que beaucoup de coureurs étaient entamés. Nous sommes revenus sur l'échappée de sept coureurs. Le groupe a perdu des éléments au fil des kilomètres. Le circuit final était exigeant. A sept-huit kilomètres de l'arrivée, nous nous sommes retrouvés à trois, avec Thibault et Romain Bacon (CC Nogent-sur-Oise). Je tiens à le remercier car il a passé ses relais jusqu'au bout. Il aurait très bien pu dire qu'il n'avait pas à rouler comme nous étions deux de l'Armée. Thibault a roulé à fond jusqu'au pied de la bosse d'arrivée. J'ai pu m'imposer et je prends le maillot jaune. Ce fut une bien belle journée !

C'est ta première victoire depuis ton retour chez les professionnels...
J'ai connu une saison 2015 difficile. En parallèle du vélo, il y a la carrière militaire pendant l'intersaison. Et j'ai commencé l'année en étant fatigué. J'ai pas mal galéré dans la première partie de la saison. Je suis passé par des moments de doute. Je me suis bien reposé cet hiver pour attaquer sur de bonnes bases 2016. Quand l'équipe m'a dit que j'allais disputer le Tour de Normandie, et non le Critérium International où nous avons nos grimpeurs, je me suis concentré sur cet objectif. Tout en sachant que je couperai en avril car c'est une période où je suis souvent fatigué. C'est chaque année pareil, c'est hormonal...

D'ici là, il reste encore deux étapes. Comment vois-tu la suite du Tour de Normandie ?
J'ai une seconde d'avance sur Olivier Pardini. C'est compliqué avec si peu d'écart mais un maillot jaune, ça se défend. Nous avons en tête deux-trois stratégies différentes. La nuit portera peut-être conseil... Thibault Ferasse s'est replacé aujourd'hui (23e, à 43'', NDLR). Il marche bien. Cela nous donne une carte intéressante. Excepté Jordan Levasseur, qui a perdu du temps, toute l'équipe est dans la même minute. L'étape de samedi est encore difficile. Mon Tour du Normandie est déjà réussi. Si je gagne le général, cela sera du bonus. J'ai bientôt 32 ans, j'ai une certaine expérience. Je suis entouré de jeunes qui ont envie d'apprendre. Si je suis encore en jaune au départ de la dernière étape, on défendra ce maillot bec et ongles.

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