Antoine Leplingard : « Il fallait bourriner »

Crédit photo David Allais - www.tourdenormandiecycliste.fr

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Antoine Leplingard espère que ses jambes tiendront. Sixième du général du Tour de Normandie (2.2) après le prologue, le pensionnaire du Vendée U estime être en bonne position mais considère néanmoins que sa place "n'est pas hyper défendable". En attendant le premier Français de l'étape confirme son bon début de saison (7e à Notre Dame de Monts – aux Plages Vendéennes, 2e du Circuit de la Vallée de la Loire et 11e de Bordeaux-Saintes).

"C'est une super performance. La forme est plutôt bonne en ce moment et j'ai réussi à être acteur sur toutes les courses que j'ai disputées depuis le début de l'année. Les jambes ont encore répondu aujourd'hui mais j'espère qu'elles tiendront parce que la course sera longue jusqu'à dimanche", confie-t-il à DirectVelo.

Le parcours du prologue favorisant les spécialistes et les costauds il fallait "rouler à bloc", ce qu'a su faire le Vendéen. "Il fallait débrancher et bourriner. Je n'ai pas eu de pépin pendant mon effort, tout s'est bien passé. J'étais informé des temps de passage de Paul Ourselin et Franz Taruia Krainer par oreillette et j'ai grappillé petit à petit", raconte-t-il tout en avouant qu'il ne s'attendait pas à réaliser une telle performance. En progrès dans l'exercice depuis l'an dernier, le Yonnais (de La Roche-sur-Yon) avait bien sûr de l'ambition au départ mais sans réel objectif de résultat. "J'étais un peu stressé avant la course car je partais dans l'inconnu sur cette classe 2. Heureusement le staff m'a rassuré, y compris sur le parcours, et ils avaient raison de croire en moi", sourit-il.

« JUSTE HEUREUX D'ÊTRE LA »

Si certaines étapes peuvent convenir à ses qualités, le quatrième du dernier Championnat de France Espoirs de contre-la-montre se veut (très) prudent. "Les prochaines journées s'annoncent piégeuses avec beaucoup de profils différents : des étapes vallonnées et d'autres pour les sprinteurs avec de possibles bordures. Je vais courir au jour le jour et on avisera dimanche soir", explique Antoine Leplingard.

Quand on lui demande s'il a des ambitions personnelles, le Vendéen affiche beaucoup d'humilité et soutient qu'il n'est pas le seul à être en forme dans l'équipe et que chacun aura sa carte. "Les plus forts feront de toute façon la différence et il faudra compter sur Morgan (Lamoisson), Franz (Taruia Krainer), Paul (Ourselin), David (Rivière) et Enzo (Bernard)", annonce-t-il et d'ajouter "je connais la route des deux dernières étapes qui ne passent pas très loin de chez mes grands-parents mais c'est encore trop loin pour pouvoir se projeter".

En attendant, le coureur de 20 ans qui espère garder de la fraîcheur en vue de la Boucle de l'Artois ne boude pas son plaisir. "Je suis super heureux d'être là, les classes 2 sont idéales pour apprendre le métier. C'est le vélo qu'on veut tous faire et quand cela sourit ce n'est que du bonheur", conclut Antoine Leplingard.

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