Rémi Cavagna : « J'espère que ça va me débloquer »

Crédit photo Www.volta-portugal.com

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Rémi Cavagna voyage bien. Passé dans les rangs de la Continentale Klein Constantia, l'ancien sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux a remporté dimanche, au Portugal, la cinquième et dernière étape du Tour d'Alentejo (2.2). "Je suis super content, pour l'équipe qui remporte le classement général et pour moi, apprécie l'Auvergnat. J'avais un peu peur d'avoir du mal à gagner une course en ligne mais j'y suis parvenu. J'espère que ça va me débloquer pour la suite".

« UN PEU CASSE-GUEULE »

Avec deux victoire d'étapes - dont un doublé le dernier jour – et le général, les coureurs de Klein Constantia ont maîtrisé leur sujet au Portugal. Distancé dans le final de la première étape après avoir emmené le peloton, Rémi Cavagna n'est pas parvenu à jouer un rôle dans la lutte pour le maillot jaune. Malgré tout le coureur de 20 ans ne regrette rien et se réjouit de la réussite de sa formation. "J'étais surtout là pour aider les deux leaders désignés. Hier (dimanche) on avait pour mission d'aller chercher la première place car Enric (Mas Nicolau) n'étais qu'à une seconde. Grâce aux bonifications d'un des deux sprints intermédiaires, il est devenu leader virtuel et nous n'avions plus qu'à empêcher le maillot jaune de terminer dans les trois premiers", raconte-t-il. 

C'est avec cet objectif que Maximilian Schachmann attaque à une douzaine de kilomètre de l'arrivée pendant que toute l'équipe roule à l'avant du peloton. Rémi Cavagna saute alors dans sa roue et s'impose avec cinq mètres d'avance sur l'Allemand au terme d'un final compliqué. "Il y avait des pavés sur les quatre derniers kilomètres et la chaussée était mouillée. En plus il y avait des virages dans tous les sens donc c'était un peu casse-gueule. Je n'ai pas trop réfléchi, j'ai foncé et ça l'a fait", sourit-il. 

« J'AI TOUT CHANGE »

Depuis le début de la saison, le Champion de France Espoirs du contre-la-montre est systématiquement à l'avant, une situation qui lui permet de jouer la gagne. "C'est plutôt pas mal pour l'instant. J'ai vraiment de bonnes jambes et ma victoire me booste", reconnaît Rémi Cavagna qui estime aussi avoir franchi un cap. "J'ai tout changé cet hiver : d'équipe, d'entraîneur et d'approche. Je travaille énormément avec les capteurs de puissance et je suis beaucoup plus rigoureux sur mes phases de préparation et de récupération. J'ai également pris conscience de l'importance de l'alimentation alors qu'avant je n'y faisais pas particulièrement attention. Je pense que ça impacte 50 % de la performance quand on est sur le vélo. Bref je suis d'avantage prêt physiquement et mentalement", analyse-t-il.

En dépit de quelques soucis dus à la barrière de la langue au départ, le rouleur se sent maintenant totalement intégré dans l'équipe réserve d'Etixx-Quick Step. "Tous les coureurs sont de nationalités différentes donc on parle anglais entre nous. Ça faisait un peu bizarre au début parce que je ne comprenais pas tout et que j'avais un peu de mal à m'exprimer mais à la longue j'ai vraiment progressé. Il y a une super ambiance et une super cohésion dans le groupe, on l'a d'ailleurs démontré au Portugal", apprécie-t-il. 

LE CHAMPIONNAT DE FRANCE EN POINT DE MIRE

Bien qu'il ait appris qu'il ne ferait pas partie de la sélection française de la première Coupe des Nations au Kattekoers, Rémi Cavagna ne ressent pas de déception. "J'ai vu Pierre-Yves Chatelon récemment et on a discuté ensemble de l'année à venir en fonction de mes disponibilités, car j'ai des courses avec mon équipe. L'an dernier j'avais enchaîné : le Tour des Flandres, le Triptyque des Monts et Châteaux, la Côte Picarde et ZLM Tour. Du coup je m'étais un peu mis dans le rouge dès le début et je pense que ça m'a rendu moins performant le reste de la saison", explique Rémi Cavagna qui participera une nouvelle fois au ZLM Tour (voir la sélection) où un chrono par équipes sera encore au rendez-vous.

Le contre-la-montre constitue son principal objectif pour 2016 et l'Auvergnat a notamment le Championnat de France en point de mire. Il nourrira également des ambitions sur les Championnats d'Europe et les Mondiaux, des rendez-vous cruciaux pour lui. "Je sais qu'il faudra encore que je me montre d'ici là pour espérer être sélectionné. Si je participe aux épreuves sur route, je serai là pour aider, mais je compte vraiment sur les chronos", confie Rémi Cavagna qui a en outre prévu de participer à "sept ou huit courses en France" comme le Circuit des Ardennes, le Tour de Bretagne et Paris-Arras Tour. "Même si je suis dans une équipe étrangère, c'est super important pour moi de continuer à courir dans mon pays", conclut-il.

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