VC Rouen 76 : « Jamais connu un départ aussi fulgurant »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Quatre victoires dont une Elite Nationale. Deux podiums sur deux Classes 2 (Piry 2e à Lillers et Barbier 3e à Paris-Troyes), le VC Rouen 76 a réussi son début de saison. Après une année 2015 très compliquée et un effectif remodelé (lire ici) l’équipe normande occupe la troisième place de la Coupe de France (le classement) et du Challenge BBB-DirectVelo (les classements). "C'est un plaisir d'être 3e et avec les prochaines épreuves, et j'espère que nous allons rester sur le podium du Challenge BBB-DirectVelo", déclare Jean-Philippe Yon, manager du VC Rouen 76. Avant le GP de Buxerolles et le Tour de Normandie, il revient pour DirectVelo sur ce premier mois de compétition.

DirectVelo : Avais-tu déjà connu un tel début de saison ?
Jean-Philippe Yon : Je suis à Rouen depuis 20 ans, j’ai connu de belles équipes mais jamais un départ aussi fulgurant ! On savoure ce qui nous arrive. Nos résultats démontrent aussi que l’on n’est peut-être pas les plus attractifs ni les meilleurs mais que l’on sait s’occuper de nos jeunes et les faire progresser. L’équipe est homogène, tout le monde a un bon niveau. On l’a encore vu le week-end dernier sur Paris-Troyes, nous étions encore 5 présents dans le peloton. Les gars ont roulé pour Pierre Barbier, ils ont su ouvrir un éventail pour que Pierre puisse être à l’abri jusqu’au sprint. Nous avions déjà était capable de peser sur le GP de Lillers. Ce sont de véritables signes et de bons tests pour l’équipe.

« UNE OSMOSE S'EST CREEE, TOUT LE MONDE S'EXPRIME »

Après un exercice compliqué en 2015. Le début de saison était votre important ?
Je suis plutôt surpris car nous ne visions pas spécialement le début de saison. Au contraire avec les bonnes conditions météo cet hiver, nous ne souhaitions pas tomber dans le piège de rouler plus. 2015 m’a beaucoup appris et l’équipe a su tirer les enseignements. Nous n’avons pas renouvelé les mêmes erreurs. Les stages ont été axés autour du collectif, ne jamais mettre une individualité au-dessus de l’équipe. Tout le monde a sa chance au départ de la course, en général nous faisons un point à 1h30 de l’arrivée et en fonction des forces en présence, du terrain, nous adaptons notre stratégie. Les coureurs ont adhéré et ont compris ce que l’on attendait. Une osmose s’est créée et cela permet à tout le monde de s’exprimer.

Le début de saison de Melvin Rullière ou d’Erwan Brenterch, ce sont deux paris réussis ?
Erwan nous le connaissions bien. Je savais qu’il allait stimuler tout le monde. Il n’hésite pas à dire les choses. Pendant la course, il est souvent à l’attaque. Il tente beaucoup. Melvin, je ne le connaissais pas mais quand je l’ai appelé la première fois, je suis tombé amoureux du personnage (lire ici). Il est calme, il rassure tout le monde. Ce sont nos deux capitaines de route et ils sont vraiment complémentaires. En plus ils s’entendent bien ! Tous les deux n’hésitent pas à partager avec les jeunes. D’un autre côté, sur Paris-Troyes ou Lillers, ils n’étaient pas là et l’équipe s’est très bien comportée, c’est une bonne chose.

« RULLIERE ET BRENTERCH SONT COMPLEMENTAIRES »

Les jeunes justement, vous ont-ils surpris, plus particulièrement Pierre Barbier ou Théo Nicolas ?
Forcément, ils sortent des rangs Juniors et Pierre (Barbier) a été capable de monter sur le podium d’une Classe 2... On ne pouvait pas espérer mieux. Théo Nicolas aussi a été épatant. Cet hiver quand nous l’avons découvert, je me suis demandé comment il avait pu obtenir de tels résultats en Juniors ! Il a très vite appliqué ce qu’on lui a appris, et sa progression a été fulgurante. Ils ont tous un bon niveau, une émulation va se créer dans le groupe.

On entre peut-être dans la période la plus importante de l’année avec les manches de Coupe de France et le Tour de Normandie...
Non je ne dirais pas tout à fait ça, c’est plus important d’être Champion de France que de gagner une étape en Normandie (rires). Bien sûr que le Tour de Normandie c’est un objectif pour nous mais avec ce que nous avons démontré depuis le début de la saison, il n’y a pas de raisons que nous ne soyons pas présents. En Coupe de France, nous courrons pour gagner des courses. Je fais des briefings sans parler des autres équipes et cela va continuer. Notre début de saison est validé. On ne va ni se gargariser ni s’inhiber sur les prochaines courses et donc sur la Coupe de France. Le GP de Buxerolles ou la Boucle de l’Artois sont des manches qui nous conviennent. Mais cette année, plusieurs équipes sont bien armées, la Coupe est ouverte.

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