Marjolaine Bazin : « Je n'en faisais qu'à ma tête »

Crédit photo Quentin Lafaye

Crédit photo Quentin Lafaye

Pour sa première course de la saison, Marjolaine Bazin a tapé dans le mille. En s'imposant au GP de Chambéry dimanche dernier, la sociétaire de la DN 17 Poitou-Charentes a rempli son principal objectif pour 2016 : remporter une manche de la Coupe de France. "C'est une grosse satisfaction surtout que je finis devant Juliette Labous qui marche très bien et qui a beaucoup de potentiel. J'ai un peu de mal à réaliser", confie-t-elle à DirectVelo.

"Il y avait un gros peloton puisque nous étions 150. Et comme en plus c'était une course de rentrée, le début de course a été assez nerveux", raconte Marjolaine Bazin. A la mi-course, la situation commence à se décanter grâce à une première sélection due aux aspérités du parcours. Malgré plusieurs tentatives, les pensionnaires de la DN 17 ne parviennent pas à créer d'écart significatif. Lorsque l'échappée solitaire est reprise dans le dernier tour, le sprint semble inévitable. Pourtant dotée d'une bonne condition, la Ligérienne se fait encore discrète conformément aux plans de l'équipe. C'est dans la dernière ligne droit que ses coéquipières prennent les commandes des opérations, ce qui lui permet de se replacer à l'avant. Présente dans les dix premières positions au pied de la montée finale, Marjolaine Bazin accélère à 250 mètres de la ligne et distance ses adversaires pour ne plus être rattrapée. "Quand je me suis retournée à 100 mètres de l'arrivée j'ai vu que c'était gagné. Avec la troisième place de Daniela Reis, c'est une super journée pour nous. On prend la tête du classement individuel et par équipes de la Coupe de France ce qui va nous permettre d'aborder sereinement la manche suivante", sourit-elle.

« LE GP DE CHAMBERY, UNE COURSE SPECIALE »

Le Prix de la Ville du Mont Pujols (deuxième épreuve de la Coupe de France féminine) qui se déroulera le 28 mars correspond justement aux qualités de Marjolaine Bazin et la montée finale, plus longue et plus dure que celle du GP de Chambéry, pourrait bien lui donner des idées. "Si ça se termine par un sprint, il y aura sans doute moyen de faire une belle place. Dans tous les cas, il ne faudra pas se mettre de pression parce que ce n'est qu'après les deux ou trois premières manches qu'on pourra savoir si on a une chance de conserver le maillot rose de leader", explique la Stéphanoise.

Employée à mi-temps dans le domaine de la comptabilité en dehors du vélo, Marjolaine Bazin a remporté à Chambéry le plus beau succès de sa jeune carrière. La Ligérienne qui fêtera ses trente ans au mois de mai n'a en effet découvert la route qu'en 2011, avant de rejoindre deux ans plus tard le Chambéry Cyclisme Compétition. "C'est une course spéciale pour moi car après avoir passé deux ans au Chambéry CC je me sens presque à la maison en Savoie. S'il n'y avait qu'une seule à gagner c'était celle-là donc ce n'est que du bonheur", souffle-t-elle. Une victoire qu'elle estime devoir en partie à son staff et au collectif ainsi qu'à son nouvel entraîneur depuis décembre, Frédéric Dubesset. "Il m'a beaucoup aidé dans ma préparation. Cette année j'ai suivi les plans d'entraînement à la lettre alors qu'avant je n'en faisais souvent qu'à ma tête, c'est à dire aux sensations. Il faut dire que je n'avais pas vraiment d'entraîneur attitré puisque c'est mon copain qui me conseillait, mais c'est souvent difficile de concilier famille et travail", conclut la Forézienne.

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