Benoît Cosnefroy : « Pas peur de frotter »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Revoilà Benoît Cosnefroy sur un podium. Au Circuit des Communes de la Vallée du Bédat dimanche dernier, le sociétaire du Chambéry CF s'est signalé en prenant la deuxième place. Seulement battu par un Maxime Le Lavandier (Team Pro Immo Nicolas Roux) "intouchable", le Normand se dit tout de même "un peu déçu de louper la victoire".
En revanche il se satisfait d'avoir pu lutter face à des coureurs sur la pente ascendante tels que Léo Vincent et Paul Sauvage qu'il devance à l'arrivée. "J'aurais aimé m'imposer pour l'équipe qui a bien maîtrisé la course. D'un point de vue personnel, je suis content de ma performance, c'est la preuve que je suis en bonne forme", précise-t-il.

Protégé au départ du Circuit de la Vallée du Bédat, Benoît Cosnefroy peut compter sur la confiance de son club, comme sur celle de Pierre-Yves Chatelon – sélectionneur de l'Equipe de France – qui l'a appelé pour le stage de cohésion à Valloire suivi d'un deuxième regroupement en Espagne. Même s'il a conscience de devoir confirmer sur la route pour pouvoir être à nouveau en profiter, le Manchois positive. "Ça montre que le sélectionneur me fait confiance et qu'il me considère comme l'un des meilleurs Espoirs français", sourit-il. De quoi lui permettre d'avoir confiance en ses capacités et d'évacuer la pression.

« JE NE PEUX PAS LEVER LE BRAS A LA VERTICALE »

Après être revenu à la compétition lors du Championnat de France Espoirs fin-août (lire ici), Benoît Cosnefroy a passé un hiver normal. Mis à part ses deux séances de kinésithérapie hebdomadaires, il a suivi un programme identique à celui de l'an passé, avec même une légère augmentation de sa charge d'entraînement. "C'est dans la logique des choses. J'ai un an de plus donc je suis capable de faire plus d'efforts", précise le Normand.

Sa chute au Tour des Pays de Savoie, dont il n'a aucun souvenir, est définitivement derrière lui. "Mais mon épaule gauche n'est pas encore remise à 100%. Je ne ressens plus aucune douleur mais j'ai du mal à faire certains mouvements comme mettre la main dans ma poche. Je n'ai pas de force et je ne peux pas lever le bras à la verticale", explique le pensionnaire de Chambéry CF. C'est notamment en raison de cette gêne que le coureur de 20 ans a dû faire l'impasse sur la natation cet hiver. "Heureusement ça ne dérange pas du tout quand je suis sur le vélo", tempère-t-il.

« RETOURNER AU TOUR DES PAYS DE SAVOIE »

29e de la manche de Coupe de France à Aix-en-Provence, le Normand est particulièrement intéressé par la Coupe de France cette saison. "Ce sont des courses intenses et elles sont assez révélatrices du niveau intrinsèque des coureurs", juge-t-il. Doté de "très bonnes jambes" depuis le début de la saison, l'étudiant en DUT Tech de Co a pourtant du mal à estimer son niveau réel en raison du format assez court des épreuves du mois de février. Il lui semble malgré tout avoir progressé par rapport à l'an dernier et il espère que la tendance se confirmera sur les prochaines course "[qu'il abordera] avec beaucoup d'envie".

Bien qu'il ne ressente pas d'appréhension lorsqu'il est sur le vélo, le natif de la région de Cherbourg a eu quelques sueurs froides sur le GP du Pays d'Aix. "J'ai croisé plusieurs voitures qui arrivaient en sens inverse lorsque j'étais échappé. Ça m'a fait repensé à ce qui m'est arrivé, je n'étais pas serein en descente. Sinon je n'ai aucun blocage, je n'ai pas peur de frotter ni de tomber". En juin prochain, il retrouvera sur le Tour des Pays de Savoie. "J'ai demandé à y retourner et ça tombait bien car Loïc Varnet comptait m'inscrire à la course. Même si je ne me souviens de rien j'ai envie de prendre ma revanche par rapport à l'an passé, ne serait-ce qu'en allant jusqu'au bout", conclut Benoît Cosnefroy.

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