Tour La Provence - Et. 3 : Les réactions

Fernando Gaviria (Etixx-Quick Step) s'est imposé au sprint ce jeudi lors de la troisième et dernière étape du Tour cycliste international La Provence (2.1), courue sur 173 kilomètres entre La Ciotat et Marseille (Bouches-du-Rhône). Il précède Danilo Wyss (BMC Racing) et Romain Feillu (HP BTP-Auber 93). Thomas Voeckler (Direct Energie) remporte le classement général de cette première édition. Voici les réactions recuiellies par DirectVelo.

Fernando Gaviria (Etixx-Quick Step)
Vainqueur de la 3e étape Tour La Provence
« Ce fut une étape très compliquée, c'est parti très vite et c'était escarpé. Mais cela allait de mieux en mieux au fil des kilomètres. Thomas Voeckler a été attaqué, notamment par des coureurs de notre équipe comme Petr Vakoc et Pieter Serry. Puis mes coéquipiers ont roulé pour moi dans le final afin de favoriser une arrivée groupée. Il restait alors 10 km. C'est mon premier succès de l'année en Europe. Toutes les victoires sont belles, c'est une course de classe 1. Je n'ai pas vraiment d’objectif précis cette année à part que je veux gagner et bien faire sur toutes les courses. L'équipe a gagné de nombreuses épreuves depuis le début de saison. Tout se passe bien aussi pour Etixx-Quick Step et moi-même. »

Thomas Voeckler (Direct Energie)
Vainqueur du Tour La Provence
« Je n'étais pas dans une grande journée. Cela a été difficile de contrôler toute l'étape. Les gars ont fait un gros boulot, chacun à un moment précis. Dans le final, je n'ai pas réussi à suivre les attaques. Mais j'ai pu compter sur le retour de Lilian (Calmejane). Il a permis de boucher le trou sur les coureurs les plus dangereux. Sans cela, je crois que c'était foutu. Je n'aurais pas été en jaune ce soir. C'est bateau mais je gagne grâce à l'équipe. Lilian garde la 3e place, il faut du cran pour aider et finir à cette place-là. Chapeau à lui et aux autres.
Tout fonctionne dans l'équipe, on réussit un super début de saison. Quand on débute bien, il y a une spirale positive qui s'installe. On fera le bilan en octobre mais ce qui est pris n'est plus à prendre.
J'espère que dans 30-40 ans je serai invité d'honneur comme Poupou, cela voudra dire que la couse aura perduré ! Gagner l'étape le premier jour a été un soulagement.
Je regrette presque de courir les deux courses ce week-end en Drôme-Ardèche, mais c'est très bien dans l'optique de Paris-Nice. Je m'attends à manquer de fraîcheur. On n'a pas de pression de toute manière. Lilian a la bonne patte. On ne joue pas notre début de saison sur une course et cela permet de courir plus libéré. »

Petr Vakoc (Etixx-Quick Step)
2e du classement général
« J'avais déjà essayé d'attaquer Thomas Voeckler dans le col de l'Espigoulier. J'ai essayé de rentrer sur le groupe de tête mais je n'ai pas réussi. Après Gaviria n'était pas trop loin donc on a collaboré avec Direct Energie. Nous pensions courir pour Fernando puis comme il y a beaucoup d'attaques j'ai suivi. Je me suis retrouvé dans un groupe avec Bakelants et Craddock. Pendant un moment j'ai cru que nous pourrions partir et que je pourrais gagner le général. Mais le groupe est revenu à six kilomètres de l'arrivée. A l'approche du sprint, toute l'équipe roulait pour Fernando. Ça reste une super journée, nous sommes contents de remporter une deuxième étape. Personnellement, je suis content de terminer deuxième du général. »

Lilian Calmejane (Direct Energie)
3e du classement général
« La première étape a dessiné le général. On avait la chance d'avoir Thomas devant ce jour-là, on avait juste à être attentif derrière. J'ai pu accompagner les meilleurs et casser les coups. J'ai embêté les cadors. Thomas a pu remporter la course, je finis 3e... Cela a été plus facile ensuite à gérer avec deux coureurs placés au général. On a réussi à tenir la baraque aujourd'hui, personne ne nous a fait de cadeau notamment les Etixx-Quick Step. Chacun avait son rôle, on est fiers de nous. Chacun est allé au bout de lui-même.
Si j'ai des jambes comme ça toute la saison, mon tour viendra. Les meilleurs amateurs ont de suite franchi le palier ces dernières années, je pense à Alexis Gougeard, alors je me disais pourquoi pas moi. Je suis généralement bien en début de saison. Je m'attendais à avoir des bonnes sensations mais pas forcément à faire des résultats comme ceux-là. »

Romain Feillu (HP BTP-Auber 93)
3e de l'étape
« A 500 mètres de la ligne, je me retrouve en deuxième position derrière Jan Bakelants. J'ai senti que l'on allait se faire enfermer donc j'ai lancé mon sprint. Gaviria me passe à 150 mètres de la ligne puis Wyss sur la fin. Si Gaviria n'avait pas été dans ma roue quand j'ai démarré, ça l'aurait peut-être fait mais là, même avec vent de dos il m'a passé en injection. C'était une étape dure parce qu'il y avait des bosses dans les derniers kilomètres. Quand ça a attaqué, je ne m'y attendais pas trop, j'étais en train de regarder le graphique avec mes équipiers. J'ai mis un coup de reins et j'ai pu suivre. Il a fallu s'accrocher pour suivre car il y eu beaucoup d'attaques, de Vakoc, Moinard etc. »

Maxime Bouet (Etixx-Quick Step)
12e du classement général
« Le but c'était de gagner le classement général. On gagne quand même deux étapes donc avec la deuxième place de Petr Vakoc, on va dire que le tour est à 99% réussi (rires). J'avais repéré les derniers kilomètres derrière le scooter de mon beau-père. Je savais qu'il y avait possibilité d'attaquer. Vakoc a tenté, Voeckler a failli perdre le Tour mais Calmejane l'a bien aidé. »

Rémy Di Grégorio (Delko Marseille-Provence KTM)
Meilleur grimpeur
« Avec l'équipe, on a vraiment bien travaillé, je suis content de ramener ce maillot de meilleur grimpeur. J'ai pris beaucoup de plaisir à rouler sur mes routes d'entraînement, j'avais pas mal de supporters. J'étais déçu après la première étape et ma crevaison. J'ai voulu me rattraper donc c'est bien pour moi et pour l'équipe. »

Loïc Chetout (Cofidis)
Echappé
« Le problème de l'échappée à neuf, c'était la présence de Julien El Farès dans le groupe. Le peloton ne nous a jamais laissé de marge. En plus, on ne s'est pas trop bien entendu, Nicolas Edet a tenté une première fois. Quand on s'est fait reprendre, je suis reparti. On est ressorti à trois avec Vimpère et Brun. On savait que le peloton contrôlait derrière, mais avec 1 minute d'avance je pensais que l'on pourrait s'accrocher dans la dernière côte du parcours. Je me sentais bien donc j'en ai remis une couche à 20 bornes de l'arrivée. Derrière c'est rentré très fort avec les leaders, juste avant le sommet et c'est là que j'ai serré le moteur (rires). »

Propos recueillis par Nicolas Gachet et Jean-Michel Ruscitto.

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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