Tour La Provence - Et. 2 : Les réactions

Davide Martinelli (Etixx-Quick Step) a remporté ce mercredi la deuxième étape du Tour cycliste international La Provence (2.1), courue sur 185 kilomètres entre Miramas et Istres (Bouches-du-Rhône). Il précède son coéquipier Fernando Gaviria et Daniele Ratto (Androni Giocattoli). Thomas Voeckler (Direct Energie) conserve son maillot jaune de leader du classement général. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

Davide Martinelli (Etixx-Quick Step)
Vainqueur de la 2e étape du Tour La Provence
« C'est vraiment incroyable. Je n'arrive pas à y croire. Je suis en plein rêve, ce n'est pas possible. Je ne m'attendais pas du tout à gagner aujourd'hui. J'étais vraiment supposé emmener le sprint à Gaviria et nous avons bossé toute la journée pour lui.
Le circuit final était exigeant et très technique. Il ne fallait pas se faire piéger. Gaviria était dans ma roue dans le dernier virage. Je l'ai emmené de la meilleure façon possible et au final, il n'a jamais eu le temps de me passer. Nous faisons 1 et 2 de l'étape. C'est absolument génial. Encore une fois, je n'y crois pas. C'est ma première saison professionnelle, nous ne sommes qu'au mois de février et j'ai déjà une victoire au compteur. C'est top.
Demain (jeudi) je reprendrai mon rôle d'équipier une nouvelle fois et j'essaierai d'emmener, cette fois, Gaviria vers la victoire. Je vais tout faire pour qu'il gagne lui aussi. »

Davide Bramati, Directeur sportif d'Etixx-Quick Step
« L'idée première était déjà de reprendre l'échappée. Nous avons roulé quand l'écart est monté à 4'. Verona, Velits et Alaphilippe ont fait un super travail. Le but était d'être en tête dans les virages à 600 mètres de la ligne. Fernando (Gaviria) a laissé gagner Davide, il aura l'occasion d'en remporter d'autres. Martinelli a souvent disputé le Tour de l'Avenir, des épreuves comme le Championnat d'Europe.... Il a gagné des belles courses chez les Espoirs. Nous sommes très contents quand un néo-pro gagne. C'est important et très beau pour une équipe. »

Thomas Voeckler (Direct Energie)
Leader du Tour La Provence
« C'était une journée relativement classique. Nous avons d'abord laissé partir une échappée qui n'était pas trop dangereuse pour nous. Tous les gars de l'équipe ont fait un superbe travail. Je ne vais pas les énumérer car il faudrait vraiment nommer les six. Sur le circuit final, il a fallu rester vigilant pour ne pas se faire piéger par une bordure ou pour éviter les chutes. C'était presque plus dur psychologiquement que physiquement dans le final.  
Idéalement, j'espère que l'étape de demain (jeudi) se déroulera de la même façon que celle d'aujourd'hui. Il faudrait laisser une échappée filer une nouvelle fois en espérant que les équipes de sprinters nous viennent en aide dans le final.
Je vais surtout essayer de finir dans le temps du vainqueur pour gagner le classement général. »

Rémy Di Grégorio (Delko Marseille-Provence KTM)
Premier au classement des grimpeurs
« C'est une bonne journée de passée à l'avant. Je suis sorti dans la première bosse. On s'est retrouvé à 5 devant. Déjà hier, les sensations étaient très bonnes mais j'ai crevé dans le circuit final. Aujourd'hui (mercredi), je tenais à être devant pour continuer à faire des efforts en vue de Paris-Nice. Je pensais aussi au maillot de meilleur grimpeur comme j'avais marqué des points hier. C'est une bonne chose pour moi et pour l'équipe. Je vais essayer de défendre le maillot sur la 3e étape, on retrouve vraiment mes routes d'entraînement. Ce sont des côtes qui me plaisent beaucoup. C'est pour ça aussi que je n'ai pas insisté quand Silin a accéléré à 60 km de l'arrivée. Il y avait des équipes qui roulaient derrière. Comme j'étais à deux minutes au général, j'étais peut-être gênant pour l'échappée. Demain, ce sera le dernier jour de course avant Paris-Nice. Je suis de mieux en mieux, c'est encourageant. »

Yoann Bagot (Cofidis)
Plus combatif de l'étape
« J'avais une bonne motivation pour cette épreuve, surtout pour la première étape. Mais je n'avais pas couru depuis la Méditerranéenne. Et, hélas, j'ai souvent du mal lors de la première journée d'une course par étapes. J'ai fini avec des crampes, j'ai terminé tranquillement hier, ce qui me permettait d'avoir plus de marge de manœuvre sur les deux dernières étapes. Aujourd'hui, j'étais à trois kilomètres de chez moi. J'espérais un bon de sortie... Rémy Di Grégorio n'était pas trop loin au général. Nous sommes repartis avec Silin (Katusha). J'y croyais. On a roulé fort. Nous nous sommes bien entendus comme je parle couramment russe (rires). Plus sérieusement, il fallait y croire. C'était jouable mais dans ces cas-là, c'est le peloton qui décide. Il n'y a pas de résultat au bout mais je me suis fait plaisir. »

Maxime Daniel (AG2R-La Mondiale)
20 de l'étape
« J'ai un peu joué de malchance puisqu'à deux tours de l'arrivée, j'ai fait une sortie de route et je me suis retrouvé sur le trottoir. Je pense même avoir tappé un spectateur. Ensuite ça a été une course poursuite pour réintégrer le peloton puis l'avant du peloton afin de jouer ma carte au sprint. C'était un final très rapide et sinueux avec un peloton en file indienne alors ce n'était pas évident de rentrer, même si les collègues comme Sam (Dumoulin), Julien (Bérard) et Patrick (Grebsch) m'ont bien aidé. J'ai dû faire un gros sprint de deux tours et du coup, j'étais un peu juste dans les derniers kilomètres, alors qu'il fallait vraiment avoir du jus pour se retrouver dans les premières positions au moment du dernier virage. 
C'était quand même une arrivée un peu aléatoire avec ce virage aux 100m. Il fallait vraiment prendre la bonne vague au bon moment pour se retrouver avec les premiers dans le dernier virage. 
Je suis quand même plutôt satisfait après la journée galère d'hier où je m'étais contenté de garder des forces pour aujourd'hui sur un parcours qui me convenait moins.
Physiquement, ça va. J'étais pas mal au Tour San Luis malgré une préparation hivernale compliquée à cause d'une blessure. J'ai su bien m'entrainer en début d'année. J'aurais aimé enchainer de suite en rentrant d'Europe pour garder ma condition, ça n'a pas été le cas. Mais le stage avec l'Equipe de France de piste m'a fait du bien.
Maintenant, j'espère avoir de bonnes jambes pour le week-end d'ouverture en Belgique. L'an passé, j'étais vraiment pas mal sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Pourquoi ne pas aller chercher un résultat là-bas cette année. »

Propos recueillis par Nicolas Mabyle, Jean-Michel Ruscitto et Nicolas Gachet.
 

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