La Méditerranéenne - Et. 4 : Les réactions

Jan Bakelants (AG2R La Mondiale) a remporté ce dimanche la quatrième et dernière étape de la Méditerranéenne (2.1), disputée sur 95,7 kilomètres autour de Bordighera (Italie). Il précède Arnold Jeannesson (Cofidis) et Alexandre Geniez (FDJ). Andriy Grivko (Astana) s'adjuge le classement général de cette première édition. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

Jan Bakelants (AG2R La Mondiale)
Vainqueur de l'étape et 3e du général
« L'Italie me réussit bien (rires). C'est une victoire importante pour l'équipe parce qu'on n'avait pas encore gagné cette saison. C'était une journée très dure avec un parcours un peu particulier. Je n'ai pas souvent fait ça dans ma carrière. Au début j'étais un peu sceptique mais la bosse dedans changeait la donne. C'était une bonne initiative. J'ai souffert en début d'étape, j'avais les cuisses un peu dures. L'équipe s'est mise en route dans le final mais je ne me sentais pas assez fort pour aller chercher le général. Au pied de la dernière bosse, ils m'ont idéalement placé. Je me suis mis derrière Arnold Jeannesson au kilomètre. Il avait visiblement de la dynamite dans les pattes. Comme les derniers hectomètres n'étaient pas très pentus, j'ai choisi d'anticiper légèrement mon attaque. Dans la dernière ligne droite j'ai vu que j'étais le plus fort. J'ai donc mis le 53x16 et je l'ai emporté. En fin de saison dernière j'ai senti que j'avais passé un palier. Ici, c'était la première fois que j'avais à assumer un statut de leader désigné. Ce n'était pas forcément facile à gérer parce que je me mets la pression pour pouvoir rendre la pareille à mes coéquipiers qui font beaucoup de boulot pour moi. La suite de mon programme passe par le Tour La Provence et ensuite j'irai sur les Boucles Drôme-Ardèche. »

Andriy Grivko (Astana)
10e de l'étape et vainqueur du classement général
« Je suis vraiment très content de m'imposer au classement général. Normalement je suis coéquipier ou leader de rechange donc là j'avais toute l'équipe à mon service. Il n'y a rien de tel pour la confiance. Nous avons été très solides toute la journée et je n'ai jamais été inquiet. Je dois partir vite pour prendre mon avion car je pars pour Oman. Une victoire en début de saison c'est l'idéal pour la confiance. »

Arnold Jeannesson (Cofidis)
2e de l'étape et 12e du général
« J'ai été offensif dans la dernière montée. Déjà dans le dernier tour j'avais tenté en revenant sur Mikaël Chérel. Je savais que ça allait être compliqué car Astana allait rouler. J'ai donc préféré me relever pour réessayer dans la dernière bosse. J'ai attaqué une première fois au kilomètre, mais comme il y avait encore du monde je me suis remis dans les roues. J'avais de très bonnes jambes et quand j'ai vu que personne n'y allait, j'en ai remis un coup à 600 mètres de l'arrivée. Malheureusement j'avais Bakelants dans la roue, donc je savais que ça allait être compliqué. Il m'a contré à 300 mètres de la ligne et je n'ai rien pu faire. Je suis quand même satisfait de cette deuxième place. Ce qui me frustre un peu c'est qu'en tant que non-sprinter je n'aurai pas énormément d'occasions comme celle-là dans l'année. Chez Cofidis je repars un peu à zéro après une année où j'ai accumulé les pépins. Après m'être posé des questions sur ma carrière, ça me fait du bien de pouvoir jouer ma carte personnelle. Je viens d'enchaîner la Marseillaise, Bessèges et donc la Méditerranéenne. Je vais donc couper un peu et faire un petit stage qui se terminera par les Boucles Drôme-Ardèche. »

Alexandre Geniez (FDJ)
3e de l'étape et 7e du général
« C'est très dur de se faire reprendre aussi près du but, mais c'est la loi du sport... J'avais prévu mon coup comme c'est le genre d'étape qui me plaît bien. Les non-grimpeurs n'avaient plus envie de rouler devant donc il fallait faire la sélection. Cyril Gautier ne passait plus les relais comme son équipe roulait derrière, mais c'est vrai que mon attaque a désorganisé un peu l'échappée. Je savais que ce serait juste mais en fin de compte il ne m'a pas manqué grand chose (il se fait reprendre à 200 mètres du but, NDLR). Ça s'est joué sur des petits détails. En tout cas je suis satisfait de ma condition physique. Je vais maintenant enchaîner sur le Tour du Haut-Var et les Boucles Drôme-Ardèche. »

Yoann Bagot (Cofidis)
12e de l'étape et 5e du général
« Depuis le premier jour ça a été vraiment très dur. Au début j'étais un peu déçu en voyant le parcours. Je me suis dit que ça n'allait pas être très difficile mais dès la première étape ça a été très compliqué, notamment à cause de la pluie. La deuxième n'a pas été de tout repos non plus puisque ça a roulé pendant deux heures. Le final avec la descente mouillée était vraiment stressant. Comme j'étais tombé le premier jour, je n'étais pas en confiance et j'ai lâché un peu de temps. Le circuit d'aujourd'hui était très usant avec la bosse. On a rarement fait ça par le passé. Ça a été compliqué mais je me suis bien accroché et au final je suis content de ma cinquième place au général. D'habitude je ne suis pas très performant en début de saison donc c'est sympa de marcher pour ma première course en France, surtout à la maison devant ma famille. Ça prouve que je me suis entraîné correctement cet hiver. Je me suis très bien entendu avec Arnold (Jeannesson) aussi bien sur le vélo qu'en dehors. C'est de bonne augure pour la suite de la saison. Je disputerai le Tour La Provence, encore plus près de chez moi. Je pense que ce sera encore plus dur qu'ici. »

Crédit photo : Jean-Marc Hecquet
 

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