Yoann Barbas : « M’échapper pour ne rien regretter »

A partir du sommet de la côte des Tulières, Yoann Barbas n’a plus quitté la tête de course. A l’approche du Tanneron, c’est le coureur de l’Armée de Terre qui a lancé les hostilités, samedi, lors du final de la 3e étape de la Méditerranéenne (2.1). "Je savais que la  descente des Marjories, juste avant d’attaquer le Tanneron était rapide et technique. Les Astana temporisaient donc j’ai préféré tenter de m’échapper pour ne rien regretter", explique-t-il à DirectVelo.

« QUAND GRIVKO EST REVENU, J’AI COMPRIS QUE CE SERAIT COMPLIQUE »

"Quand Grivko est revenu sur moi, j’ai compris que ça allait être compliqué. Puis dans le groupe de quatre avec Ladagnous, Chérel et Levarlet, ça a été très dur... Trop même, vu ma condition actuelle. Je pensais basculer devant les poursuivants mais ils sont revenus juste avant le sommet", raconte-t-il. A Pégomas, Yoann Barbas franchit la ligne à 47 secondes du vainqueur de l’étape et nouveau maillot jaune, Andriy Grivko (voir le classement).

"Ça a été la guerre toute la journée. Je pensais que la côte des Tulières allait se monter au train mais par précaution je me  suis replacé au pied. Les AG2R ont accéléré mais j’avais de bonnes sensations. C’est une côte raide donc je me suis employé mais je n’étais pas à bloc, poursuit-il. C’est quand je me suis retourné dans la descente que j’ai vu qu’il n’y avait plus de voitures derrière et que nous n’étions plus qu’une trentaine".

« EN 2015, J’AI PRIS DE LA FORCE, JE LE SENS »

Sur la route de Grasse, les attaques se sont multipliées. Quand le bon coup est parti, Yoann Barbas ne s’est pas fait surprendre. "Je suivais les attaques, je ne voulais pas rater l’échappée. Ça a payé". Après sa rentrée sur le GP La Marseillaise, le grimpeur ariégeois s’est surpris en étant capable de jouer les premiers rôles pour sa deuxième course de la saison. "J’aime la chaleur et j’ai tendance à cibler des courses à partir de l’été. Même si l’hiver a été doux je n’ai pas voulu en faire plus mais, je sens que j’ai pris de la force après ma première année en professionnel. Je l’ai senti dès cet hiver et notre stage de janvier a confirmé mon impression. Je suis vraiment content".

Yoann Barbas a profité de cette 3e étape de la Méditerranéenne pour se replacer au classement général après un contre-la-montre par équipe compliqué pour l’Armée de Terre. "Si les coureurs ont le même état d’esprit qu’hier (samedi), je pense que nous allons avoir une course vraiment sympa, promet-il. Certains coureurs ont des fourmis dans les jambes. Ce circuit (5 km, avec une côte annoncée) devrait permettre les attaques, on devrait avoir du spectacle !"

Crédit photo : Mathilde L'Azou - Mathilde L'Azou Photographies
 

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