Stéphane Heulot de retour

Stéphane Heulot a assisté à la présentation de l'équipe Sojasun espoir-ACNC. Non pas pour venir surveiller la croissance de son "bébé", comme il le dit lui-même mais bien comme membre de l'encadrement de l'équipe. Le Champion de France 1996 explique à DirectVelo son nouveau rôle autour de l'équipe de DN1.

DirectVelo : C'est le vélo ou Sojasun espoir qui vous manquait ?
Stéphane Heulot : Le vélo ne me manque pas vraiment. Je suis là pour le club, cette équipe Elite. On l'a développée en 2004 avec papa [Alain Heulot, NDLR]. Depuis elle a évolué et grandi jusqu'au rêve de devenir une structure professionnelle, au-dessus de la structure de formation. L'équipe pro a disputé trois fois le Tour. Si je me retrouve dans le vélo, à nouveau aujourd'hui, c'est pour la base, les Minimes, les Cadets, les Juniors, les Espoirs, j'aime ça.

Comment s'est opéré ce retour ?
Mon père et Sojasun m'ont demandé si j'étais dispos pour m'investir. Sojasun s'est engagé pour trois ans, jusqu'en 2018. Mon travail aujourd'hui est d'accompagner des dirigeants d'entreprise sur le coaching. J'ai des clients dans le Grand-Ouest ce qui me permet d'être présent une semaine sur deux.

« NE PAS COUPER LE COUREUR DU MONDE REEL »

Quelle sera votre fonction ?
Il y a déjà deux Directeurs sportifs amplement compétents. Gérer un club tout seul, c'est lourd. L'an dernier Steve Arbault était dans ce cas. Cette année avec Jason Yon Snoeck, ça ira encore mieux. Mais ils ont aussi envie de s'enrichir d'expériences, c'est là mon rôle. J'ai appris de mes erreurs. Je me suis entretenu avec un tiers de l'équipe avant le stage en Espagne. La frontière entre le sport de haut-niveau et l'entreprise est très fine. Je veux que les coureurs se posent la question : "Est-ce que je suis prêt à mettre en œuvre tous les moyens en face de ce que je demande à mes dirigeants ?"

Le double-projet, études et sport, est-il toujours d'actualité ?
Il reste une priorité. Mais je suis pour une scolarité classique, avec les horaires de tout le monde. Avec du bon sens chez le coureur, ses parents et les directeurs d'écoles, on peut y arriver. Je suis contre les centres de formation fermés. Avec ce système, on coupe le sportif du monde réel. Des dirigeants d'entreprise me disent qu'ils sont prêts à embaucher d'anciens sportifs de haut-niveau mais il leur faut du temps d'adaptation pour revenir à la réalité.
Il y a quelque chose de concret à faire sur l'après-carrière. Et j'ai souvent remarqué que le comportement d'un coureur sur le vélo se retrouve quand il rejoint la vie active.

Crédit photo : DirectVelo.com
 

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