Antoine Warnier : « Passer un cap cette année »

Antoine Warnier était présent ce vendredi dans l'échappée qui est allée au bout sur la troisième étape de l'Etoile de Bessèges (2.1). Pris de crampes dans le final, le coureur âgé de 22 ans ne s'est pas mêlé à la lutte pour la victoire. Il termine finalement treizième du jour et en profite pour s'emparer du maillot de meilleur jeune. Idéalement placé au général (8e à 14"), le pensionnaire de la formation Wallonie Bruxelles-Group Protect "vise un Top 15 voire un Top 10", comme il le confie à DirectVelo.

DirectVelo : Raconte-nous ta journée...
Antoine Warnier : L'étape me convenait relativement bien. Ça frottait un peu moins que lors des deux premières. Les parcours vallonnés me conviennent mieux. On s'est retrouvé à deux devant avec Sébastien Delfosse. Ça tombait bien parce que nous étions les deux désignés pour prendre l'échappée. Après, on a laissé faire parce qu'à deux on ne pouvait pas prendre les choses en mains. Certaines grosses formations étaient mieux représentées que nous. On a joué placé et on l'a plutôt bien fait (4e et 13e, NDLR). Je voulais tenter quelque chose dans le final mais j'ai eu des crampes à trois kilomètres de l'arrivée. Sébastien avait donc la responsabilité de faire le sprint pour l'équipe. Il termine juste derrière Gallopin et Chavanel qui sont deux beaux noms, donc ce n'est pas mal.

Quelles sont désormais tes ambitions sur cette Etoile de Bessèges ?
Cette échappée me met en bonne position pour le général. C'est un objectif pour moi. A l'origine je visais un Top 15 voire un Top 10. On verra demain soir si c'est toujours possible. Il ne faudra pas se faire piéger. Sur le contre-la-montre de dimanche ce sera un peu différent mais c'est un exercice que j'apprécie. C'est très motivant de porter le maillot de meilleur jeune et ça me met en confiance pour les étapes qui viennent.

Et pour le reste de la saison ?
J'aimerais passer un cap cette année pour, à l'issue de la saison, signer dans une équipe de première ou de deuxième division. Pour cela il faut bien marcher en classe 1 et si possible gagner en classe 2. Je pense notamment au Tour d'Istrie (en Croatie, NDLR) début mars. C'est l'opportunité la plus proche en classe 2. Mais toutes les occasions sont bonnes à prendre donc je ne me priverai pas si je peux faire un bon résultat ailleurs. J'aime les courses vallonnées et difficiles. Je m'intéresse à tout ce qui n'arrive pas au sprint massif.

« ETRE PLUS REGULIER CETTE SAISON »

Le départ d'Antoine Demoitié va-t-il te permettre d'avoir plus de responsabilités ?
Baptiste Planckaert est arrivé cet hiver pour le remplacer. Mais je pense que j'aurai ma chance sur les courses difficiles. J'espère avoir une carte à jouer sur le Tour d'Istrie justement. Il y aura des arrivées au sommet et en classe 2 c'est toujours bon à prendre. La philosophie de l'équipe, ce n'est pas de faire rouler tout le monde pour un seul homme. On est seize coureurs dans le groupe, seize à pouvoir saisir notre chance si l'occasion se présente. On est vraiment soudé et je pense qu'on peut compter les uns sur les autres.

Tu as fait un gros hiver ?
Je me suis justement préparé à l'inverse de la saison passée parce que j'avais grillé des cartouches. Je vois qu'ici, même en m'entraînant moins je suis un peu mieux. J'espère pouvoir en profiter pour pouvoir faire une saison régulière. Après Bessèges, je serai sur le Tour du Haut-Var et sur la Drôme-Ardèche. Ce sont des courses qui me correspondent parce qu'elles se jouent à la pédale. Derrière, je pense qu'il y aura une ou deux épreuves avant le Tour d'Istrie. Soit les 3 Jours de Flandres soit deux autres courses en Croatie. Le programme est déjà plus ou moins établi et on avise en fonction de la forme du moment.  

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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