L'Océane Top 16 repart avec de l'ambition

Le tour d'horizon des équipes de DN1 continue avec l'Océane Top 16. Après une saison 2015 décevante, Stéphane Bauchaud, le directeur sportif revient pour DirectVelo.com sur les objectifs, l'effectif et le programme de l'équipe charentaise.

DirectVelo : Vous avez l'un des effectifs les plus fournis parmi les équipes de DN1, c'était une volonté de votre part ?
Stéphane Bauchaud : Pas forcément, jusqu'au dernier moment nous ne savions pas si Clément Saint-Martin et Yoann Paillot seraient conservés dans leur équipe (lire ici). Avec leur retour, l'effectif c'est densifié. Ils ne sont pas du tout en pré-retraite, à nous de les faire briller pour qu'ils puissent repasser à l'échelon supérieur, je pense qu'ils en ont les qualités.

« SI JE N'AI PAS D'AMBITIONS AVEC MON EFFECTIF ? IL FAUT QUE JE CHANGE DE METIER »

Avec l'arrêt de Thibault Nuns et la méforme de vos leaders la saison passée (lire ici), vous attendez beaucoup de ces deux coureurs ?
Si je vous disais que je n'ai pas d'ambitions avec Yoann Paillot sur les chronos, même s'il a perdu ses repères et qu'il doit retrouver la confiance. Ou que je n'ai pas envie de briller sur les courses difficiles avec un coureur comme Clément Saint-Martin, il faut que je change de métier (rires). J'attends aussi des confirmations de la part de mes coureurs Espoirs. Mickaël Guichard a fait une très belle saison 2015 et j'espère qu'il sera capable de monter fréquemment sur les podiums des courses élites. Mathias Le Turnier a lui aussi montré de belles choses en montagne.

Quel seront les caractéristiques de l'effectif 2016 ?
Deux équipes vont se dessiner. Une avec une vocation montagne et une autre se concentrera sur les courses moins difficiles. Il y aura bien sûr des passerelles mais c'est l'avantage d'avoir un effectif assez large. La grande nouveauté pour nous, c'est l'arrivée d'un très bon sprinter, Clément Barbeau (lire ici). Nous allons tenter de mettre en place un train autour de lui, cela demande une cohésion d'équipe, ils doivent se comprendre sans se parler.

Quels sont les objectifs du club ?
Si on ne fait pas mieux que la saison dernière, je me remettrais en question ! C'est toujours compliqué de dire nous voulons être sur le podium ou nous visons un Top 5. Avec les qualités de l'effectif, nous avons de l'ambition mais, pour obtenir des résultats, il faut créer une alchimie entre les individualités. Il faut que tous les coureurs tirent dans le même sens et je ne peux pas savoir à l'avance si la mayonnaise va prendre.

« LES FILS DE L'OCEANE TOP 16 »

La cohésion, l'esprit d'équipe se sont des valeurs que vous prônez particulièrement à l'Océane Top 16 ?
Tous nos coureurs habitent dans un rayon d'une heure autour du siège de l'équipe. Pour moi, c'est un énorme avantage. Ils savent qu'ils peuvent venir quand ils le veulent. L'avantage des fermes charentaises, c'est qu'il y a de la place pour tout le monde. Les coureurs passent, peuvent dormir, manger avec nous, on crée un lien humain qui dépasse le cyclisme. C'est une façon de procéder. On s'attache plus aux individus. Un garçon comme Clément Barbeau qui avait perdu ses repères au haut niveau a été surpris à son arrivée chez nous. Mais je pense que ça lui a aussi permis de reprendre confiance en lui. Aujourd'hui, il est devenu un des « fils du Top 16 » ! C'est un système qui a aussi ses inconvénients, notamment quand il faut taper du poing sur la table car on s'attache plus aux garçons mais je préfère travailler comme ça.

Un mot sur le programme, va-t-il évoluer par rapport aux autres années ?
Il n'y aura pas de bouleversement, je préfère la densité à l'exotique. Nous cumulerons une centaine de jours de course en commençant par l'Essor Basque. Après, il y aura certaines Classe 2 comme le Tour de Gironde, Paris-Mantes ou la Ronde de l'Isard mais l'objectif principal reste la Coupe de France.

LA COUPE DE FRANCE RESTE LA PRIORITE

Vous placez la Coupe de France au-dessus des classes 2 ?
Il ne faut pas se voiler la face, on a tendance à dire que la Coupe de France n'est pas si importante une fois que le maintien est acquis. Pour établir une hiérarchie, on se base sur le classement de la Coupe de France même si nos sponsors regardent peut-être plus le Challenge BBB-DirectVelo (rires). Je pense que la vérité est un mixte des deux. C'est évident que l'on souhaite gagner le plus de courses possibles mais si je joue le maintien, je préfère 50 points en Coupe de France qu'une victoire d'étape en Classe 2.

Vous vous attendez à quel type de scénario pour la première manche de Coupe de France, le Grand Prix du Pays d'Aix ?
Déjà, je n'imagine pas qu'on ait la même météo que l'année dernière ! Ensuite, j'ai l'impression que les cartes ont été redistribuées, le Vendée U doit se reconstruire. Je pense qu'il n'y aura pas une équipe qui contrôlera la course mais 4-5 équipes qui auront de bonnes cartes à jouer. Il n'y a rien de catastrophique si l'on passe au travers. On sait que l'on a un joker dans la saison mais c'est toujours préférable de le garder ! Par contre pour jouer le Top 5, on n'a pas le droit de se manquer sur une seule course...

Crédit photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42
 

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