Pasquine Vandermouten (Languedoc-Roussillon) a remporté ce samedi, à Besançon (Doubs), le titre de Championne de France Cadettes de cyclo-cross. Elle précède Ilona Peltier (Franche-Comté) et Marie Le Net (Bretagne). Voici les réactions des médaillées.

Pasquine Vandermouten (Languedoc-Roussillon)
Championne de France de cyclo-cross Cadettes
« Hier (vendredi), lors de la reconnaissance du circuit, c’était moins collant. Aujourd’hui, on était obligé de changer de vélo deux fois par tour et c’était très dur. Ilona roulait vraiment fort et m’a fait mal. Je n’avais jamais couru contre elle. Elle est de Besançon, je pense donc qu’elle a l’habitude de rouler sur ce parcours et dans la boue. Chez moi, c’est tout sec et c’est mon premier cyclo-cross dans la boue. J’ai un peu galéré dans tous les virages, je suis tombée un peu partout et c’est le moral qui a tout fait.
Ce titre représente tous les sacrifices qu’on fait pendant l’année. Porter le maillot pendant un an, c’est super. Je n’aurais jamais imaginé ça avant la première manche de la Coupe de France.
Je travaille avec mon entraîneur Ludovic Dubau depuis janvier 2015. J’ai rencontré un de ses amis sur les Coupes de France VTT qui m’a donné ses coordonnées. Je l’ai contacté et on s’est bien entendu. Avec mon ancien entraîneur ça ne passait pas trop aux entraînements, et c’est pour cette raison que j’ai changé. Je l’ai contacté car c’était l’entraîneur de Pauline Ferrand-Prévot. C’est une chance de l’avoir. Comme on est éloigné géographiquement, on communique via les réseaux sociaux. Il m’envoie mes plans d’entraînement par mail, et on se parle une fois par semaine au téléphone. Hier, on a fait quelques tours de circuit ensemble. Il m’a conseillée notamment de ne pas trop rouler dans la boue mais plus sur l’herbe. Aujourd’hui, il était au bord du circuit et il a couru un peu partout pour me donner des conseils et corriger mes erreurs.
Pauline Ferrand-Prévot est un exemple. Elle fait aussi du VTT et du cyclo-cross. Concernant la route, j’ai participé au Championnat de France en août 2015. C'était ma première course à ce niveau, et c’était une bonne expérience. Plus tard, j’y passerai plus de temps. »

Ilona Peltier (Franche-Comté)
2e
« J’espérais un Top 5 au départ. J’étais à domicile, je connaissais un petit peu le circuit et j’ai l’habitude de la boue. Je suis contente d’être deuxième. Mais comme j’ai fait toute la course en tête, je suis un peu déçue d’avoir été battue sur la fin. Pasquine ne m’a pas rendu la tâche facile. A la mi-course, on me disait au bord du circuit que c’était gagné pour le maillot. Et quand je l’ai vue revenir, j’ai commencé à avoir peur. Le moral a joué.
Je n’ai pas fait les Coupes de France, juste deux-trois cyclo-cross régionaux. Je ne suis pas vraiment axée sur le cyclo-cross et je ne souhaitais pas faire toute la saison, mais je ne le regrette pas. L’an prochain, j’en ferai sûrement un peu plus, mais pour cette année c’était assez. J’ai couru ce Championnat de France parce que c’était chez moi, mais si cela avait été à l’autre bout de la France, je ne l’aurais certainement pas fait. »

Marie Le Net (Bretagne)
3e
« Les Coupes de France avaient été courues sur des circuits secs, ce qui correspondait donc aux Vététistes. Aujourd’hui, avec la boue, je pensais donc que ça allait un peu plus me sourire. Je savais que Pasquine n’était pas dans son élément alors que pour moi, en tant que Bretonne, ça me correspond plus. Mais aujourd’hui elle était plus forte que moi, et je n’ai rien à me reprocher.
Je suis mal partie, comme ça m’arrive une fois sur deux. J’ai ensuite eu les deux premières en point de mire, alors j’y croyais encore. Puis elles ont commencé à prendre de l’avance, j’ai vu la quatrième qui se rapprochait et j’ai pris peur. J’ai quand même tenu jusqu’au bout, et j’ai réussi à conserver ma troisième place.
J’espérais mieux de la Coupe de France. A Albi, je n’étais pas trop en forme. A Quelneuc, je suis tombée devant tous mes supporters, c’était une grosse déception. A Flamanville, je n’avais pas le moral. J’ai loupé toutes les manches, je pensais donc me rattraper aujourd’hui. Mais je me suis encore un peu loupée... Ce maillot tricolore est mon rêve. C’est la troisième fois que je passe à côté, après les Championnats de cyclo-cross et de route l’an passé. Cela commence à faire beaucoup ! »

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com