On a retrouvé : Jules Chabanon

Champion de France Juniors de cyclo-cross à Liévin en 2005, Jules Chabanon était la grande surprise de la course au maillot tricolore. Le coureur de l'AC Bazancourt-Reims avait battu au sprint un Guillaume Perrot dérailleur avant bloqué sur le petit plateau. Second l’année suivante à Sedan, le protégé de Ludovic Dubau confirmait que son titre ne devait rien au hasard. Aujourd'hui, il travaille avec un ancien Champion de France de cyclo-cross. Pour Directvelo.com, il revient sur son parcours cycliste.

DirectVelo : 10 ans après ton titre de Champion de France, que reste-t-il de ce maillot de Champion de France ?
Jules Chabanon : Ca restera le meilleur souvenir de mes années vélo. Cette année-là, je n’avais pas fait une place au niveau national [Il avait terminé 9e de la finale du Challenge National à Lons-le-Saulnier, NDLR]. Au départ de l’épreuve, si on m’avait dit que je terminerais entre la 5ème et la 10ème place, j’aurai signé tout de suite. Ce titre était vraiment une grosse surprise et même inespéré.

Tu étais un homme de Championnat puisque tu termines encore sur le podium (2e) l’année suivante...
En Junior 2ème année, je voulais confirmer mon titre mais j’ai été battu par Aurélien Duval. C’est vrai que j’ai souvent réussi mes Championnats. Avec mon entraîneur Ludovic Dubau, j’aimais bien me fixer un objectif dans l’hiver. Je me faisais mal à l’entrainement en prévision d’un objectif. Mais cette année-là, j'ai bien marché seulement au Championnat de France. J’ai terminé 8ème d’une manche de Coupe du monde, et  13e du Championnat du monde. J’ai aussi fait des places sur le Challenge National [2e de la finale, NDLR].

En Espoirs, c’est devenu plus compliqué...
J’ai entamé des études supérieures, un BTS dans les domaines énergétiques. Ensuite, j’ai commencé à travailler. Le vélo est alors passé au second plan.
En Espoirs 3e année, avec le manque de résultat, j’en ai eu marre de faire de la compétition et décidé d’arrêter.

« JE N’AI JAMAIS EU L’AMBITION DE FAIRE DU CYCLISME MON METIER »

Un arrêt à contrecœur ?
Pas du tout. Je n’ai jamais eu l’ambition de faire du cyclisme mon métier. Je m’étais toujours dis que c’était un plaisir. J’ai préféré arrêté la compétition, mais je roule toujours régulièrement : 2 à 3 sorties de 1h30 à 2h par semaine, juste pour le plaisir.

La compétition ne te manque pas ?
Je vais toujours sur les cyclo-cross en Champagne de temps en temps même si il n’y a plus grand chose dans notre région. Je m’intéresse toujours au vélo. Ce week-end, je me serais peut-être même rendu aux Championnats de France de cyclo-cross à Besançon si je n’avais pas eu une formation avec mon travail. Lorsque je suis sur le bord du circuit, évidemment je me prends au jeu et me dis « j’en referai bien » . Mais dès le lundi matin, à la reprise du boulot, je me rappelle que ce n’est pas possible. J’ai un travail prenant et s’entraîner 15 heures par semaine dans le même temps, c’est pour moi impossible.

Dans quoi travailles-tu ?
Je travaille dans le commerce, pour un magasin d’ustensiles de cuisine avec Fabien Bourly qui fut lui aussi champion de France de cyclo-cross en 2003. Cela n’a aucun lien avec mes études, mais suite à une mauvaise expérience professionnelle, Fabien m’a proposé de travailler avec lui. Initialement, cela ressemblait plus à un job de transition mais aujourd’hui, cela fait maintenant quatre ans et je m’y plais beaucoup. Je ne veux plus changer !

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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