Le meilleur et le pire de... Benoît Cosnefroy

Que retiennent-ils de 2015 ? Des protagonistes de la saison offrent à DirectVelo, jusqu'au 31 décembre, leur plus mauvais souvenir et le meilleur ! Entre une chute grave et spectaculaire et un train pour le sprint, Benoît Cosnefroy (Chambéry CF), 20 ans, 2e d'étape sur la Ronde de l'Isard et 2e sur le Prix Marcel Bergereau (Challenge National) revient sur deux temps forts.


LE PIRE

« Beaucoup de coureurs ont eu très peur quand ils m'ont vu inanimé sur la route ce 19 juin. Tout de suite, ils ont pensé au pire... Moi, je ne me souviens de rien à propos de cette première étape du Tour des Pays de Savoie [entre Balme de Sillingy et Saint-Alban Leysse]. La dernière image qu'il me reste, c'est une contre-attaque à laquelle je participais. La suite, les autres me l'ont racontée : après environ 20 kilomètres de course, j'ai percuté une voiture qui venait de face.

Heureusement, la carotide n'a pas été touchée. J'ai quand même eu une veine coupée, une grosse plaie au cou avec des bouts de verre à l'intérieur, d'autres plaies à la tête et aux avant-bras. Mais pas de fracture. J'ai été transporté et opéré à l'Hôpital d'Annecy (lire les nouvelles "rassurantes" de l'époque). Je n'avais jamais subi une chute aussi sérieuse... On peut dire que c'est un accident grave aux conséquences minimes.

Mon corps a beaucoup lutté. Les semaines qui ont suivi l'accident, je dormais 11h par nuit et 2h par sieste. Encore aujourd'hui, je suis des séances de rééducation de l'épaule gauche tous les deux ou trois jours. J'ai repris la compétition deux mois après ma chute. J'aurais voulu recommencer plus tôt, mais finalement, j'ai bien fait de suivre l'avis des médecins. Parfois, il faut se montrer patient. »

ET LE MEILLEUR

« Pour la première fois, toute l'équipe s'est mise à rouler pour moi ! Sur le Tour d'Eure-et-Loir, mi-juin, les gars m'ont emmené le sprint. Au début, j'étais censé être le poisson-pilote mais notre sprinter [Nico Denz] a perdu la roue sur la deuxième étape. Alors, les rôles se sont inversé sur la suivante, d'autant plus que j'avais pris des bonifications et qu'une bonne place m'aurait permis de remonter au classement général.

Donc, je me retrouve avec l'équipe qui se met en formation dans les trente derniers kilomètres. Elle n'est vraiment entrée en action que dans le final, avec notamment Nans Peters, François Bidart au kilomètre puis Nico Denz qui me dépose aux 200 mètres... Un super train ! Efficace et mené avec plaisir. Des coéquipiers heureux de travailler pour toi, c'est gratifiant !

Je termine 2e derrière Stéphane Poulhiès et devant Romain Cardis (voir ici). C'était une super expérience parce que le sprint n'était pas ma spécialité : j'avais dû beaucoup travailler ce point à l'entraînement. A l'arrivée, j'avais réussi le pari. Je me suis même dit que j'aurais peut-être pu gagner. Mais Poulhiès était clairement au-dessus. Quoi qu'il en soit, j'ai marqué des points pour le club en Coupe de France DN1. Et j'ai pris confiance en moi dans les sprints massifs... »

Crédit photo : Freddy Guérin - DirectVelo.com

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