On a retrouvé : Aurélien Lapalus

En 2012, Aurélien Lapalus arrête sa carrière cycliste de haut niveau, à 20 ans seulement. Pourtant, 3e des Championnats de France Juniors à Vendôme en 2009, membre du Chambéry Cyclisme Formation l'année suivante, son avenir semblait déjà tout tracé. Pour DirectVelo.com, il explique les raisons de son choix et ses projets futurs. Depuis les Antipodes, car un coureur de Nouvelle-Zélande l'a invité pour voyager dans son pays.

DirectVelo : Qu’est-ce qui t’a poussé à arrêter le cyclisme de haut niveau a seulement 20 ans ?
Aurélien Lapalus : Je n’avais plus de résultat depuis deux ans. Plus de sensations non plus. C’était un choix difficile car j’avais  consacré énormément de temps pour le vélo dans ma vie et que des personnes étaient derrière moi mais j’ai avant tout choisi de penser à moi…

As-tu envisagé de revenir dans le peloton plus tard ?
Je me souviens de ce que j’ai dit lorsque j’ai pris la décision d’arrêter : « je ne ferai plus jamais de courses de vélo ». Même si je n’ai couru qu’un mois sur 2 ans, j’ai repris une licence les 2 saisons qui ont suivi. Et cette année, j’ai refait une saison correcte en 2ème catégorie.

Cette reprise est-elle synonyme de regret ?
Non pas de regret, simplement l’envie de remettre un dossard, reprendre part à des courses avec l’adrénaline que l’on peut y trouver.

« J'AI APPRIS LA VIE AU CHAMBERY CF »

Que s'est-il passé à Chambéry ?
Je n’ai simplement pas pris le bon chemin au bon moment. Je pense que je suis allé trop tôt à Chambéry. Mais je ne regrette rien. Point de vue sportif ce n’est pas bon, pour le reste j’ai appris la vie là-bas. Après l'obtention de mon DUT en alternance, je me suis très vite adapté à la vie en entreprise car j’ai trouvé beaucoup de similitude entre mon travail et ce que j’avais appris au Chambéry Cyclisme Formation.

Que t’apporte ton ancienne vie de coureur cycliste dans ton quotidien ?
De la rigueur, du sérieux. J’ai appris qu’il faut toujours s’accrocher. La roue finit bien souvent par tourner. Et surtout le sérieux finit toujours par payer. Quand les « anciens » nous disaient  « le vélo, c’est l’école de la vie » ils n’avaient pas tord et maintenant c’est à mon tour de le penser.

« JE N'AI PAS FAIT UNE CARRIERE »

Quel est ton regard sur ta carrière cycliste ?
Je ne considère pas avoir fait une carrière. Je laisse ce terme aux champions. J’ai simplement eu une belle expérience dans le vélo. Malgré tout, je suis plutôt fier de ce que j’ai pu réaliser avec quatre années à côtoyer le haut niveau. Mes 2 années en Juniors et mes deux saisons à Chambéry.

As-tu toujours des contacts avec tes anciens collègues de Chambéry ?
Oui, j'en ai toujours. On essaie de se revoir le plus régulièrement possible. Je tiens d’ailleurs à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé au Chambéry CF et avant ce club. Je pense notamment à Laurent Riotte, Emmanuel Brunet, Gérard Ducarouge et mes parents bien sûr. Je n’ai plus trop de nouvelles de certains de mes amis bourguignons lorsque j’étais Juniors. Si il lisent l’article, cela serait peut-être l’occasion d’organiser des retrouvailles ! Nous étions une sacré bande de copains !

Peut-être, mais la Nouvelle Zélande, ce n’est pas la porte à coté…
C’est vrai !

Pourquoi est tu là-bas ?
J’ai terminé mon Bachelor Management du commerce en Septembre. Je suis parti dans la foulée ici, en Nouvelle-Zélande pour découvrir une nouvelle culture et améliorer mon anglais. C’est un pays qui m’attirait de par sa réputation, et je ne suis vraiment pas déçu !  C’est super beau.. Je fais un peu de vélo aussi. C’est d’ailleurs grâce à Matthew Goode, un Néo-Zélandais qui a couru cet été à Chambéry et qui m’a proposé de courir quelques courses ici. Mais ce n’est qu’une option, je suis vraiment ici pour voyager.

Et la suite de ta vie, où t’emmène-t-elle ?
J’ai pas mal de chose en tête, mais j’y réfléchirai à mon retour de voyage. A la fin de ma carrière, j’ai commencé à m’intéresser au vin. Pourquoi ne pas continuer des études avec un rapport au vin ?

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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