Virginie Cueff : « Ça commence à marcher pour moi »

La saison d'un pistard ressemble à une longue course aux points, même pour une spécialiste de la vitesse, comme Virginie Cueff de retour de Cambridge. "On ne se prépare pas pour la Coupe du Monde en tant que telle, mais c'est important pour marquer des points pour se qualifier pour les Championnats du Monde et le classement en vue des JO", déclare-t-elle à DirectVelo.com. Si ces rendez-vous lui permettent de constater que "le travail effectué est correct", l'esprit de compétition lui fait "exploser les chiffres du SRM, par rapport à l'entraînement. En course, le matériel est différent et j'ai encore plus d'envie", explique la Championne de France de vitesse.

En Nouvelle-Zélande, la sociétaire du BIC 2000 s'est classé 11e du keirin, 7e de la vitesse par équipes avec Sandie Clair et 8e de la vitesse individuelle. Mais dans ce tournoi de vitesse, elle a réussi à sortir la Championne d'Europe en titre, la Néerlandaise Elis Ligtlee, qu'elle avait déjà titillée à Granges. "J'ai regardé les vidéos du Championnat d'Europe où nous étions opposées et d'autres vidéos de ses matchs", avoue-t-elle, "mais elle n'était peut-être pas dans un grand jour", tempère la Brestoise.

Sur la piste de Granges, Virginie Cueff a récolté la médaille d'argent en keirin avant une 4e place sur la première manche de la Coupe du Monde dans un contexte très international. Pense-t-elle alors tout miser sur une médaille en keirin au Championnat du Monde et aux Jeux Olympiques ? "Non, je vais participer aux trois épreuves (vitesse individuelle et par équipes et keirin, NDLR) et préparer les trois. Nous ne sommes pas médaillabels en vitesse par équipes sauf grosse progression. Mais j'aime bien la vitesse individuelle et le keirin. Je prends tout ce que je peux."

Malgré sa très bonne forme en début de saison, la sprinteuse de 27 ans, sent qu'elle n'est pas encore à son pic de forme. "Mes entraîneurs me disent que je peux encore progresser. Je sens que ça commence à marcher pour moi." Ses entraîneurs ont su bien la remotiver après les Championnats du Monde de Saint-Quentin où les féminines sont reparties bredouilles alors que leurs collègues masculins ne pouvaient tourner les jambes sans faire un bruit de médailles. "Après les mondiaux, ça m'embêtait d'avoir fait ces résultats devant ma famille qui était venue me voir, le public... Mais mes entraîneurs m'ont dit que mon tour viendra et je me suis remise en questions", rappelle-t-elle.

La Bretonne ne sait pas encore si elle sera du voyage pour la dernière manche de la Coupe du Monde à Hong-Kong mais elle va continuer sa course aux points au Grand Prix d'Anadia au Portugal du 18 au 20 décembre, en compagnie d'Olivia Montauban, François Pervis et Quentin Lafargue.

Crédit photo : Bettini - uec.ch/fr
 

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