Benjamin Thomas n'a pas fait le déplacement pour rien sur l'Open de Belgique de Gand des 14 et 15 novembre. Non seulement, il a remporté la course aux points - "ça m'a rassuré sur ma forme après ma coupure", affirme-t-il - mais il a aussi tapé dans l'oeil de Patrick Sercu.

Patrick Sercu, l'ancien roi des Six-Jours est le Directeur de l'épreuve de Gand. Le coureur de l'Armée de Terre devait disputer les derniers Six-Jours de Belgique avec Morgan Kneisky. "Mais les organisateurs l'ont associé à Moreno De Pauw. Je suis devenu remplaçant. Puis Claudio Imhof qui était engagé avec Tristan Marguet, déclare forfait. J'ai donc été engagé deux jours avant le début de l'épreuve", rappelle l'ancien Champion du Monde Juniors de la course aux points à DirectVelo.com.

En deux jours, le coureur de 20 ans est passé de la piste gantoise de 250 m du Grand Prix UCI à la cuvette de 166 m du Palais des sports pour la ronde des Six-Jours. "Au début, c'est surprenant dans les virages à grande vitesse", reconnaît-il. "On subit plus la piste. Au bout de deux-trois jours, je me suis habitué au point de prendre du plaisir dans le pilotage. J'ai eu plus de sensations que sur une piste de 250m."

Pour sa première expérience dans les Six-Jours, le nouvel « écureuil » a pris beaucoup de plaisir sur les chasses, les courses à l'Américaine, la base de ce genre d'épreuves. "Je sens que j'ai progressé techniquement. Sur une piste de 166 m, les relais reviennent plus fréquemment." Autre discipline qui a bien plu au vice-Champion de France de l'Américaine, la course derrière derny. "On roule à 60 à l'heure dans les virages serrés, il faut bien piloter. Mais face aux spécialistes comme Iljo Keisse et Kenny De Ketele, c'est difficile."

Benjamin Thomas était associé au Suisse Tristan Marguet, un francophone. "Il a repris plus tard que moi l'entraînement. De plus, il chute le 2e jour, ça l'a mis dans le dur", relate le coureur français. Tristan Marguet chute encore l'avant-dernier soir. "C'était dur dans les chasses mais il s'est bien rattrapé sur les tours lancés, sa spécialité, où il a pu jouer les premiers rôles", ajoute son équipier. La paire franco-suisse termine 12e du classement final. "Nous étions là pour progresser et aussi faire le nombre", reconnaît le coureur de l'Armée de Terre.

La semaine prochaine, le pistard participera à la Coupe du Monde de Cambridge en Nouvelle-Zélande. Il compte sur les Six-Jours de Gand pour y arriver en bonne condition. "Nous avons couvert 700 km dans la semaine. Morgan Kneisky m'a dit qu'au bout de deux-trois jours de récupération, on se sent comme à la sortie d'un stage."

En Nouvelle-Zélande, Benjamin Thomas sera aligné sur la poursuite par équipes. "Si nous passons le premier tour, je ferai le reste du tournoi", indique-t-il. "En revanche, si nous sommes éliminés après les qualifications, je disputerai l'Américaine avec Morgan Kneisky", ajoute-t-il.

Il retrouvera le coureur de Raleigh-Gac en janvier, sur la piste de Rotterdam, encore pour des Six-Jours. "Mais je n'en disputerai aucun en février", prévient-il. "Il sera alors temps de préparer la saison sur route et les Championnats du Monde sur piste."

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