Julien Loubet : « Une saison riche »

A 30 ans, Julien Loubet s’est offert une seconde carrière. Le Toulousain, parmi l’un des plus jeunes espoirs français à passer professionnel - 20 ans à l’époque en 2005 chez AG2R - redescendu chez les amateurs fin 2011, a décroché son billet en 2016 au sein de l’équipe Continentale Pro Fortuneo-Vital Concept à l’issue d’une saison 2015 particulièrement faste.
Sous le maillot du Team Marseille-13 KTM, le Haut-Garonnais a réalisé un remarquable début de saison qui lui a valu d’être le meilleur grimpeur de l’Etoile de Bessèges, de remporter le Circuit de l’Essor et surtout de terminer deuxième de la Classic Sud-Ardèche en février.

"Forcément, pour rebondir, il faut de suite être au niveau. Courir après la forme, c’est toujours délicat. En début de saison, il y a de belles courses, vallonnées, qui correspondent à mon profil. Qui plus est, dans une équipe Continentale, on n’a pas accès aux grandes courses et en juillet, on a plus de chances d’être à la maison. Et c’est en juin-juillet que les effectifs se forment pour la saison suivante, donc il vaut mieux marcher rapidement et se montrer avant."

Sous le maillot marseillais, Julien Loubet a effectué en 2015 "une saison riche avec une victoire (Paris-Camembert), trois places de deuxième (Classic Sud-Ardèche, général du Circuit des Ardennes, Tour du Doubs). La plupart des courses se gagnent désormais au sprint et je ne suis pas très rapide. Je suis plutôt satisfait car j’étais revenu à ce niveau sur la pointe des pieds. Et lors de mon premier passage chez les pros, je n’avais gagné qu’une course en six ans (NDLR : la 2e étape de la Tropicale Amissa Bongo au Gabon en 2010). Quand on redescend trois ans chez les amateurs, on n’a pas forcément une grande confiance en soi. Mon regret se situe sur le Championnat de France où j’ai été malade, alors que j’avais réalisé une assez bonne route du Sud (10e du général). Puis sur le Tour d’Autriche, une course dure sur dix jours où j’ai eu des soucis de dos. Je suis resté un ou deux mois sans course."

« PAS REFAIRE DEUX FOIS LES MÊMES ERREURS »

L’un des plus précoces espoirs du cyclisme français (lauréat de la Classique des Alpes Juniors en 2003, Champion de France Espoirs en 2004) a tiré certains enseignements. "J’ai un parcours atypique. Ce qui fait la différence désormais, c’est que j’ai emmagasiné toute l’expérience de ma première carrière, je dirais. Je possède un certain recul. Je ne vais pas refaire deux fois les mêmes erreurs. Il faut être vigilant sur la gestion d’une saison, le programme des courses, plein de petits détails qui permettent de franchir des paliers."

Julien Loubet ne pensait pas rester aussi longtemps en amateurs. "Quand je suis redescendu, j’avais en tête de revenir chez les pros. Trois années, c’est long mais j’en ai aussi profité pour assurer ma reconversion, passer un diplôme dans l’aéronautique (ajusteur-monteur dans la structure aéronef)."

Désormais, il espère repartir du bon pied au niveau supérieur. "Je ne me suis pas encore penché sur 2016, on n’a pas encore trop discuté avec Emmanuel Hubert notamment. Mais j’aimerais marcher fort en début de saison en souhaitant pouvoir recourir Paris-Nice." En attendant de pouvoir postuler sur le Dauphiné et éventuellement le Tour de France.

Crédit photo : www.velofotopro.com

N.B.

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