Julien El Farès passe « tout près »

C’est ce mardi que se jouait le classement général du Tour d’Hainan (2.HC), en Chine. Après sept sprints massifs en autant d’étapes, les 204 kilomètres entre Dongfang et Wuzhishan devaient permettre aux puncheurs-grimpeurs de s’exprimer, avec une dernière ascension dont le sommet était situé à quelques 10 kilomètres de la ligne d’arrivée.

Lauréat de cette étape reine et du classement général final grâce à Julien Antomarchi l’an passé, le Team Marseille 13-KTM comptait bien récidiver sur cette édition 2015. ''Nous avions deux belles cartes à jouer sur cette étape avec Rémy Di Grégorio et moi-même, explique Julien El Farès pour DirectVelo.com après l’arrivée, mais Rémy ne se sentait pas très bien sur cette étape (35e à 1’16’’), alors j’ai joué ma carte à fond'', poursuit le coureur de 30 ans. ''J’ai attendu la dernière montée pour me livrer à 200% et ça ne s’est pas joué à grand-chose''.

« J’ETAIS VRAIMENT A BLOC »

Malgré une attaque franche de l’Italien Valerio Conti (Lampre-Merida) et du Kazakh Andrey Zeits (Astana) dès les premières rampes de l’ultime ascension, Julien El Farès a pu basculer au sommet tout près de la tête de course, avec l’appui du vétéran espagnol Francisco Mancebo (Skydive Dubaï). ''J’ai décidé d’accélérer à 1500m du sommet, avec Mancebo, et nous avons vite eu la tête de course en point de mire. Je ne pensais pas pouvoir revenir aussi rapidement, car je pensais qu’il y avait un gros écart. Cela m’a étonné mais du coup, j’ai vraiment tout donné jusqu’au sommet pour essayer de rentrer le plus vite possible'', détaille celui qui opère finalement la jonction 500m après le début de la descente. ''Lorsque je suis rentré, j’étais vraiment à bloc. J’avais besoin de souffler''.

Difficile dans ces conditions, de répondre aux différentes attaques dans le final, et notamment celle d’Andrey Zeits, qui s’envole finalement vers la victoire dans les derniers kilomètres. ''Il a vite pris 10 secondes d’avance, et je n’ai jamais réussi à les boucher. Pourtant, j’étais revenu tout près'', regrette Julien El Farès qui se contente finalement de la deuxième place de l’étape. ''Je suis forcément déçu car j’étais certainement plus rapide que Zeits et Mancebo au sprint, mais c’est comme ça, souffle-t-il. J’ai quand même le maillot de meilleur grimpeur, et puis je devrais terminer sur le podium du général (3e à 12 secondes de l’Italien Sacha Modolo, NDLR). Ce n’est quand même pas si mal''.     

Crédit photo : Morgane Bezannier
 

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