Marlon Gaillard se découvre à Paris-Tours

Marlon Gaillard finit sa première saison Espoir en trombe : deux victoires depuis la mi-août, le Grand Prix de la Chapelle-Saint-Aubin puis le Grand Prix de Saint-Georges-sur-Loire. Le coureur du Vendée U revient pour DirectVelo sur sa prometteuse onzième place à Paris-Tours Espoirs, dimanche dernier. L'étudiant en première année de géographie n'a pas perdu la boussole sur ses terres tourangelles.

DirectVelo : Ce Paris-Tours qui était une première pour toi, tu l'as vécu comment ?
Marlon Gaillard : Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. C'est un type d'épreuve qui, en théorie ne me convient pas trop : peu de relief et très propice aux bordures. Comme je vis à Tours, je connais très bien le final ce qui est indéniablement un petit avantage. Et bien sûr, j'avais envie de bien faire. J'étais content de me retrouver devant. Le rythme était vraiment soutenu comme la grosse moyenne en témoigne (46,865 km/h NDLR).

« DEUX VENDEE U DANS UN GROUPE DE COSTAUDS »

Quel a été le scénario de la course vu de ton côté ?
Quand la phase de bordures s'est terminée, la course est vraiment devenue une course de mouvements.Il y avait des attaques un peu dans tous les sens. On est sorti à huit dans un premier temps puis un contre nous a rejoints dans lequel il y avait mon coéquipier Simon Sellier. Nous étions donc deux de Vendée U dans le bon groupe de onze qui comptait pas mal de costauds. On savait dès ce moment là que l'échappée avait de bonnes chances d'aller au bout. Sur le final, j'étais sans doute moins fort que les autres.

Au départ tu t'attendais à l'influence du vent dans le déroulement de la course avec un coup qui part de loin ?
A vrai dire oui. Les directeurs sportifs nous avaient prévenus au cours du briefing que ce serait sans doute le scénario-type de la course. Beaucoup de vent, donc des bordures et un coup prometteur devrait partir à ce moment là. Ils nous avaient dit de tenter d'en être et que cela se passerait, sans doute, bien avant les bosses finales, la côte du Crôchu en particulier.

« J'APPRENDS ENCORE SUR MOI »

Est-ce une surprise d'obtenir une telle place, toi que l'on considère parfois comme plus à l'aise sur les courses plus vallonnées ?
Finalement je ne connais pas encore mon profil de coureur. C'est la première course de ce type et de ce niveau que je faisais. Paris-Tours est aussi une course d'usure et finalement je crois que ça peut me convenir aussi. J'apprends encore sur moi.

Comment s'est passée ta transition Juniors-Espoirs ?
En Juniors, dès que tu te démarques un peu, tu peux être présent sur toutes les courses quel que soit le relief. Chez les Espoirs c'est différent. Les scénarios de course sont plus organisés, plus tactiques et ce sont plus les spécialistes pour un type donné qui s'expriment en général. L'année prochaine, je vais être aligné sur d'autres classiques, comme Liège-Bastogne-Liège par exemple, et je pourrai déduire plus finement ce qui me convient vraiment ou non.

Tes meilleures résultats sont en cette fin de saison avec en particulier deux premières places depuis la mi-août. Tu l'expliques comment ?
Je suis tombé en début de saison au Triptyque des Monts et Châteaux. J'ai donc été arrêté presque deux mois. J'ai repris avec des courses comme la Ronde de l'Isard, surtout des 2.2 et avec le recul ça a été une reprise un peu rude en terme de niveau de course. Mais en fin de saison, je bénéficie un peu de cet arrêt. Une reprise en douceur n'aurait pas forcément donné de tels résultats. C'était d'ailleurs l'hypothèse de Thibaut Macé, mon Directeur sportif. Le gros bloc de courses 2.2 allait selon lui avoir des résultats bénéfiques sur la fin de saison. Ça s'est vérifié.

Crédit photo : Quentin Bénion - Quentin Bénion Photographies
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Marlon GAILLARD