Benoît Genauzeau : « L'Omnium est à part »

Depuis la Coupe du Monde de Cali en janvier 2015, l'encadrement de l'équipe de France sur piste s'est enrichi d'une nouvelle personne. Benoît Genauzeau est revenu ensuite au Championnat du Monde et il est encore là au Championnat d'Europe de Granges qui débute ce mercredi. "Il y a besoin de monde sur un Championnat" explique-t-il. Le Champion de France de la course aux points 2004, actuellement Directeur sportif chez Europcar détaille son rôle à DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Quel est ton rôle dans l'équipe de France piste ?
Benoît Genauzeau : On se répartit les taches avec Steven Henry et Samuel Rouyer. A la base, je devais  encadrer Thomas Boudat dans l'Omnium. Maintenant j'aide aussi pour la poursuite par équipes. J'essaie d'apporter mon expérience du haut-niveau sur la route.

GERER LES TEMPS DE REPOS

Thomas Boudat avait-il besoin de beaucoup de conseils ?
Tout le monde a toujours besoin de conseils. Il faut accompagner le coureur pendant un Omnium, ne pas le lâcher. Mon rôle est de fluidifier la journée, gérer les temps de repos sur deux jours. Je définis aussi les temps de passage pour les épreuves chronométrées.

Comment interviens-tu pendant un Omnium ?
Avec Thomas, je l'aide  à trancher dans ses prises de décision, même s'il a déjà une vision juste de la compétition. Mais dans l'effort, le coureur manque de recul. Mon rôle est de lui faire prendre conscience de l'adversité.

Est-ce que l'effort d'un Omnium se rapproche de celui d'une course par étapes ?
Non, c'est totalement différent. L'Omnium est vraiment un effort à part. Le seul point commun est la recherche de l'optimisation du temps de repos. C'est aussi une préparation différente de celle de la pousuite ou de la course aux points.

« LA QUALIFICATION POUR RIO SERA ACQUISE A LONDRES »

Le Championnat d'Europe placé au début de la saison sur piste est-il un gros objectif ?
Il y a un maillot à gagner au bout. C'est d'autant plus un gros objectif que nous sommes dans la dernière ligne droite de la qualification olympique. Il ne reste plus que cinq épreuves. Ce Championnat d'Europe est la première (les quatre autres sont les trois Coupe du Monde et le Championnat du Monde de Londres NDLR). La qualification pour Rio ne sera acquise qu'au Championnat du Monde. On ne peut pas se rater sur une manche.

Cela peut-il influencer le déroulement de la course ?
Je dois aider Thomas à pédaler juste en fonction de la qualification pour les JO. Par exemple, sur une course en peloton comme le scratch, laisser un coureur prendre un tour peut influencer le classement du Championnat, faire remonter son pays dans la course à la qualification olympique. L'idéal est d'être dans les cinq-six premiers avant la course aux points. Après un hiver avec le nouveau règlement, on se rend compte qu'une fois les positions prises, il y a une course de marquage entre les meilleurs.

Crédit photo : Cédric Congourdeau - DirectVelo.com
 

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