Romain Bacon a participé aux Championnats de France sur piste à Bordeaux. Il a participé à la poursuite individuelle (15e en 4'44"). Mais le coureur du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin a décroché son meilleur résultat sur la course aux points où il échoue au pied du podium, 4e. Il revient pour DirectVelo.com sur ce Championnat de France qu'il a préparé sur le vélo de piste de son frère.

DirectVelo.com : Quelle a été ta préparation pour ces championnats de France ?
Romain Bacon : Malheureusement, je n'ai pu me préparer réellement que les trois jours précédents la compétition. J'ai d'ailleurs emprunté le vélo de piste de mon frère qui est sur Paris, pour m'entraîner au mieux. Mais globalement c'était une préparation très réduite. Je n'avais pas refait de piste depuis fin mai. Du coup, je suis arrivé aux Championnats avec un minimum de repères.

Dans ces conditions, es-tu satisfait de ta 4e place sur la course aux points?
Je n'ai pas de regret particulier au sujet des trois points qui me manquent pour monter sur le podium. Je pense que Valentin Madouas (3e) était intrinsèquement meilleur que moi. J'ai plus de regrets sur le fait de ne pas avoir fait plus de piste avant les Championnats. Je manque aussi un peu d'expérience du coup ça joue un peu sur les petits détails durant la course.

« LES ADVERSAIRES NE SE MEFIAIENT PAS DE MOI »

Comment s'est déroulée cette finale ?
Elle a plutôt mal commencé. J'ai chuté assez lourdement suite à un mouvement de course et j'ai mis un certain temps à repartir et à me remobiliser. Finalement c'est seulement durant le dernier quart de course que j'ai vraiment pris conscience que je pouvais faire un truc car je me sentais vraiment bien physiquement. Au départ, je ne savais pas trop ce que je pouvais attendre de cette finale. C'était un peu l'inconnu. Mes adversaires  ne se sont peut-être pas trop méfiés de moi, j'en ai sans doute bénéficié. Sur une course d'un jour, c'est toujours compliqué. Je fais 4e cette année quasiment sans préparation et peut-être que l'an prochain je ferai 8e avec une grosse préparation. Il y a des aléas qu'on ne maîtrise pas.

Un mot sur la poursuite en équipes ?
On a finalement décidé que je ne participerai pas à la qualification le jeudi matin. Je ne me sentais pas super bien en plus. Je ne devais intégrer l'équipe qu'éventuellement lors la finale...et finalement il n'y a pas eu de finale. D'un autre côté, c'est peut-être grâce à cela que j'ai fait une bonne qualification pour la course aux points ce qui m'a permis de rentrer en finale.

ENRHUME PAR CHAVANEL

Et la poursuite individuelle ?
Je me suis fait littéralement enrhumé par Sylvain Chavanel (rires). Là aussi, je manquais de repères : faire des intervalles sur route et sur piste ce n'est pas du tout la même chose. Tout change, le coup de pédale, la cadence... J'ai sans doute mis un braquet trop petit en plus (53x15) alors que les autres coureurs tournaient à la même vitesse mais avec un plus gros braquet. Sur cette épreuve également, je pense que je manque d'expérience. La saison prochaine, j'essaierai de bosser régulièrement la piste au cours de la saison pour arriver mieux préparé. L'hiver j'ai l'habitude de m'entraîner sur la piste de Genève une fois ou deux par semaine. Il faudrait maintenant que j'en fasse un peu plus régulièrement au cours de la saison.

François Lamiraud ton coéquipier du Team Vulco t'a-t-il transmis le virus du record de l'heure ?
C'est sûr que c'est un effort qui me conviendrait mais dans l'immédiat je sais que cela demande tellement de préparation que non, je n'ai pas attrapé le virus. J'ai d'autres objectifs. Mais à moyen terme c'est un défi qui me plairait. Ce qui me plaît beaucoup dans l'exercice c'est que ça ne dépend que de soi-même. Pas d'adversaire et juste le chrono et la volonté de se dépasser...

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com