Train en or en Côte d'Ivoire pour Clément Orceau

Quand il a débarqué en Côte d'Ivoire, Clément Orceau ne s'attendait pas à voir autant de roues carbone dans le peloton du Tour de la Réconciliation (2.2). Il ne s'attendait pas non plus à ce que ces roues carbone tournent aussi vite. "La première heure de la première étape, je l'ai trouvée dure. 30°C, nous n'étions pas habitués, il a fallu s'acclimater", raconte-t-il à DirectVelo.com.

Le coureur du Team U Nantes Atlantique devait déjà participer l'an dernier au Tour de Côte d'Ivoire-Tour de la Réconciliation, "mais à cause de l'épidémie d'Ebola, nous n'y sommes pas allés." Alors quand Didier Hutin le rappelle pour monter une équipe cette année, il ne laisse pas passer son tour. "Didier a l'habitude d'envoyer des équipes sur les courses africaines. Deux coureurs du groupe de cette année y vont tous les ans", rappelle-t-il. "Courir dans un pays comme la Côte d'Ivoire donne encore plus envie de partir, pour découvrir."

Pour son premier voyage en Afrique, le coureur de 20 ans revient conquis après 15 jours passés là-bas. "C'était un bon séjour. A l'arrivée des étapes, il y a plein d'enfants qui viennent vers nous pour nous demander quelque chose, même une bouteille d'eau vide. La course, c'est la fête là-bas." Même s'il a senti quelques petites tensions autour de ce Tour de la Réconciliation, il a "trouvé l'ambiance très bonne dans le peloton."

Mais ce Tour est une vraie compétition, "sur des routes où il n'y a pas de plat, c'est montée-descente là-bas", note Orceau, remportée par Mouhcine Lahsaini (Maroc) devant Janvier Hadi (Rwanda). Les premiers jours, les coureurs de l'équipe de Didier Hutin, réunis sous la bannière des Pays de la Loire, accumulent les places d'honneur : deux places de 2 pour Clément Orceau, une place de 3 pour Malween Bodin et Kévin Kervran. "On en avait marre !", soupire le coureur de l'UC Nantes Atlantique. Alors sur la 5e étape, les Français mettent un plan en place pour triompher à Bouaflé. Ils décident de contrôler la course en faveur de Clément Orceau.

"Nous avions un circuit à couvrir huit fois à Bouaflé. Alors nous avons pris nos repères pour savoir à quel endroit il fallait lancer", raconte le futur vainqueur. "Kévin Kevran a commencé à faire un bon tempo. A la fin j'avais encore Emmanuel Morin  et Malween Bodin pour me lancer. Aux 300 m j'ai su que j'allais gagner car Azzedine Lagab a lancé son sprint alors que j'avais encore un coureur devant moi. Malween s'est écarté aux 200 m et j'ai gagné", raconte le premier de la 5e mais aussi de la 6e étape. "Toute l'équipe s'est sacrifiée pour moi."

Les six coureurs français ressortent "bien fatigués" au bout des six jours de course. Mais chez Clément Orceau naît déjà l'envie de revenir courir. "Didier Hutin nous a proposé de repartir l'an prochain." Le futur coureur du POC Côte de Lumière n'a pas dit non.

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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