Mathieu Halléguen fête ses 21 ans à Tours

Mathieu Halléguen (Côtes d'Armor Cyclisme) a remporté dimanche le 67e Paris-Tours espoirs. Il revient sur sa course pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment s'est déroulé le final de ce Paris-Tours espoirs ?
Mathieu Halléguen : Nous sommes sortis à onze coureurs à 40 km de l'arrivée et nous étions deux de Côtes d'Armor, moi et Nicolas David. Au pied de l'Epan à environ 10 km de l'arrivée, Loïc Desriac (Midi-Pyrénées) a attaqué. J’ai réagi aussitôt car Loïc est un redoutable finisseur. A deux devant, nous avions 100 mètres d'avance en haut de l'Epan. Derrière les deux coureurs de Vendée U ont fait le forcing pour rentrer au pied de la dernière ascension, le Petit pas d'âne. Nous n'étions plus que neuf devant et j'ai décidé de ne pas attaquer et d'attendre. Je pointais surtout le champion d'Europe, Boeckmans. Je me suis dit "Je vais tenter ma chance dans le faux plat montant avant l'avenue de Grammont". Je me suis mis à l'arrière du groupe et j'ai attaqué. J'ai pris tout de suite 150 mètres et derrière, Nicolas contrôlait les attaques. Quant à moi, j'ai tout donné jusqu'à l'arrivée. A 500 mètres, je me suis retourné une dernière fois et là j'ai vu que j'avais toujours 150 mètres. J'ai donc pu savourer mon dernier succès de l'année 2009 et le plus beau de ma carrière. De toute façon, si mon attaque n'allait pas au bout, je me serais mis au service de Nicolas pour l'emmener au sprint. Je tiens à le dire, ce succès est le succès de toute l’équipe sans elle je n'aurais pas gagné.

Est-ce que tu l'as trouvée longue l'avenue de Grammont ?
Oui, un peu... Elle fait 2,5 km et elle est très large. A un moment, elle est en faux-plat montant et cela fait vraiment mal aux jambes après tous ces kilomètres. Il faut savoir gérer son effort en fonction de sa longueur et du vent.

Est-ce que le fait d'avoir déjà couru Paris-Tours est un avantage dans le final ?
Oui. Paris Tours est une course très tactique surtout dans le final car généralement tout se joue dans les derniers kilomètres. Le placement au pied des dernières ascensions est donc important et cela ne peut se faire que si on connait bien les lieux. Ensuite c'est trop sinueux pour pouvoir remonter. Si vous arrivez émoussé dans l'avenue finale, c'est foutu.

A Paris-Connerré et à Paris-Tours, vous êtes en surnombre à l'avant. Comment l'expliques-tu ?
A Paris-Connerré, nous étions sept de l'équipe devant. Si nous étions si nombreux c'est parce que nous avions pris un risque de faire une bordure au km 80. Cela a marché. On peut dire que cela prouve que nous étions solidaires dans l'effort et que nous avions bien joué tactiquement. C'est clair ensuite que dans le final nous avons peut être manqué de fraîcheur et de chance aussi car quand on voit Armindo Fonseca se faire reprendre à moins d'un kilomètre de l'arrivée, c'est décevant. Mais ça ne peut pas marcher tous les week-ends, c'est le vélo !

Comment as-tu préparé Paris-Tours ?
Je ne me suis pas préparé spécifiquement. J'ai beaucoup couru et cela m'a fait du bien. Les courses pro disputées avec Bretagne Schuller en fin de saison m'ont donné de la puissance et de l'expérience. Et tout simplement, j'étais surtout motivé pour gagner car c'était ma dernière course avec Côtes d'Armor-Maître Jacques et en plus, je fêtais mes 21 ans !

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Mathieu Halleguen.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Mathieu HALLÉGUEN