Mondial : Ferrand-Prévot a besoin d'une course usante

Pauline Ferrand-Prévot sera l’une des compétitrices à battre ce samedi après-midi (dès 19h en Europe). La Championne du Monde sur route en titre, mais aussi en VTT, VTT par équipes et cyclo-cross aura à coeur de montrer le dossard numéro 1 sur ce circuit de Richmond taillé à sa mesure. "J’affectionne ce type de tracé avec des bosses raides, mais pas très longues et des pavés. La finale me convient aussi très bien", explique la sociétaire de la formation Rabo Liv à DirectVelo.com
 
HABITUEE A LA PRESSION
 
La Française aimerait dès lors accrocher un nouveau maillot arc-en-ciel dans sa garde-robe ce samedi. Une mission possible, mais qui s’annoncera tout de même difficile au vu de la pression qui repose sur ses épaules. "J’ai pris l’habitude de la gérer tout au long de la saison. Je vais tenter de défendre au mieux ce titre. Même si je ne gagne pas, mais que je réussisse à jouer les premiers rôles, je serai satisfaite. Une course sur route n’est jamais gagnée d’avance."
 
Un adage qui s’est confirmé tout au long de la saison. En l’absence de la Néerlandaise Marianne Vos, la cannibale du cyclisme féminin, les épreuves ont été beaucoup plus animées. "Nous avons pu assister à pas mal d’offensives durant les courses. Avant , je pense que beaucoup avaient un peu peur de Marianne. Cette absence ouvre donc les portes à un peu tout le monde pour le titre mondial."

« OUBLIER LE SPRINT MASSIF »
 
Les Dames Elites devront néanmoins être assez fortes pour résister à l’enchainement des trois ascensions dans le dernier tour du parcours. "Je pense que l’on peut oublier un sprint massif. Un plus petit groupe va peut-être se dessiner en fin de course. Pour moi, plus l’épreuve sera usante, mieux ce sera. Je sais que je vais vite au sprint, mais j’ai encore plus de chances lorsque les autres sont fatiguées. Avec mes équipières, nous allons dès lors tenter de durcir la course dans les derniers tours de circuit."
 
La France ne veut pas prendre tout le poids de la course sur ses épaules et tentera au maximum de faire travailler d’autres nations. "Chaque fois qu’un groupe part, je veux qu’il y ait une Française devant. La grande favorite, Elizabeth Armitstead n’a pas forcément d’équipières très fortes à ses côtés. Elle devra dès lors travailler et c’est notre job de lui faire faire des efforts", conclut Pauline Ferrand-Prévot. 
 
Crédit photo: Maxime Segers - www.directvelo.com
 

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