Mondial - Jérôme Coppel : « Au-delà de mes espérances »

La première médaille est tombée pour la France ce mercredi à l’occasion du contre-la-montre individuel réservé aux Hommes Elite des Championnats du Monde de Richmond. Jérôme Coppel y a pris la troisième place, à 26’’ du nouveau Champion du Monde Vasil Kyryienka (Biélorussie) et à 17’’ de la médaille d’argent de Adriano Malori (Italie).
 
DirectVelo.com : Cette médaille de bronze est une grande surprise pour toi...
Jérôme Coppel : Il s’agit en effet d’un résultat qui est au-delà de mes espérances. J'aurais déjà été content avec une place dans le top dix. Cette médaille est dés lors inattendue, même si je savais que c’était peut-être l’année ou jamais au vu de l’absence de Cancellara et de Wiggins. Il s’agit d’un grand jour pour la France et pour moi.
 
Que représente justement cette médaille ?
C’est quelque chose d’énorme. J’avais déjà eu l’occasion d’en décrocher deux lorsque j’étais Espoir. Mais être médaillé chez les professionnels est quelque chose de totalement différent. N’oublions pas que la France attendait un tel moment depuis 1997. Je suis dès lors très fier d’avoir pu prendre cette troisième place.

UNE SAISON BIZARRE
 
Peut-on dire qu’il s’agit du meilleur résultat de ta carrière, même si ce n’est pas une victoire ?
Effectivement. En plus, j’ai connu une saison assez bizarre cette année. J’ai toujours couru après quelque chose, mais il y eu un événement positif juste après. J’ai en effet dû cravacher pour revenir au top après ma fracture de la main. J’ai alors pu enfiler le maillot de champion de France du contre-la-montre. Ensuite, j’ai été malade durant le Tour de France. J’ai de nouveau eu un coup d’arrêt et maintenant je décroche cette médaille de bronze.
 
Comment as-tu géré ton effort tout au long de ces 53,5 kilomètres ?
J’ai directement senti que j’étais dans un bon jour. J’avais cependant peur de partir un peu trop vite. Mais j’ai tout de même décidé d’y aller à fond dès le départ. Je me suis dit que si j’explosais, j’avais tenté le coup. J’ai finalement réussi à tenir jusqu’à l’arrivée. Ce qui était le plus difficile à gérer était la distance et les petits vallons. Mais je disposais de mes meilleures sensations de toute l’année. J’étais vraiment dans un jour exceptionnel. 
 
Quand as-tu compris que le podium était envisageable ?
J’ai pensé au podium lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée. Je savais via l’oreillette que je faisais toujours partie des trois ou quatre premiers lors des passages intermédiaires. Mais on ne sait jamais comment les autres coureurs vont terminer. J’avais encore peur de Castroviejo qui ne termine finalement que deux secondes derrière moi. 

USE MENTALEMENT
 
Ton  transfert chez IAM cette saison a-t-il également joué un rôle ?
Je ne peux que remercier mon équipe. Il s’agit d’une formation qui est réellement tournée vers le chrono et elle m’a permis de vraiment retravailler cette discipline cette saison. IAM m’a également permis de quitter la Vuelta quelques jours avant la fin afin de me préparer pour ce Championnat du Monde. Et ma participation au contre-la-montre par équipes m'a permis de débloquer les jambes. 
 
Tu termines dès lors ta saison sur une très bonne note.
Il n’y a plus qu’une seule épreuve à mon programme, le Tour de Lombardie. Il est toujours bien de terminer la saison en forme. Je sens néanmoins que je suis usé, surtout mentalement. Maintenant, cette médaille me remotive et j’espère peut-être pouvoir encore viser plus haut dans les prochaines années. 
 
Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com
 

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