Nans Peters : « La peur de ne pas revenir »

Suite de notre série spéciale sur les sélections en équipe de France Amateurs. Nans Peters compte déjà dix sélections en équipe de France Espoirs ou Amateurs (lire ici). Toujours Espoir l'an prochain, il est le mieux placé pour améliorer son total et se rapprocher de Warren Barguil. Le coureur de Chambéry CF qui doit quitter ses béquilles vendredi (lire ici) explique à DirectVelo.com sa relation avec l'Equipe de France.

« Chaque sélection est un honneur. L'honneur de porter le maillot, de représenter son pays et de recevoir la confiance du sélectionneur. Si on est sélectionné, c'est qu'on fait partie des meilleurs Français.Il y a une pression supplémentaire pour revenir sur les courses suivantes. Nous avons envie de bien faire, de nous surpasser. Par exemple, sur le dernier Tour de l'Avenir, j'avais très mal après ma chute mais je ne voulais pas abandonner, surtout sur la plus belle course du monde chez les Espoirs. Avec mon club, j'aurais peut être moins insisté.

« LA PREMIERE, UNE RECOMPENSE »

Ma première sélection date du Tour du Doubs, l'an dernier. Je n'avais jamais été sélectionné en Juniors auparavant. Le jour où Pierre-Yves (Chatelon) m'appelle, il me dit qu'il souhaite me sélectionner pour me récompenser de ma saison et me tester pour l'année prochaine. J'étais très content. Mais j'étais confronté à deux sentiments. L'envie de bien faire et la peur de ne pas revenir. Si tu n'assumes pas ton rôle, tu n'y retournes pas.

« PLUS DIFFICILE DE COURIR EN EQUIPE DE FRANCE »

Sous le maillot bleu, nous sommes incités à courir en équipe. La seule différence avec une course avec mon club, c'est que je connais moins mes équipiers en Equipe de France, leurs réactions. Il faut leur demander comment ils se sentent. A Chambéry, d'un regard, je sais comment vont réagir mes coéquipiers. Quand je regarde le déroulement de la course, je sais qu'à tel moment je peux compter sur François Bidard et à tel autre, sur Aurélien Paret-Peintre par exemple. C'est donc un peu plus compliqué de courir en Equipe de France.
Mais quand on se retrouve dans une course avec nos clubs, échappés avec un autre Espoir de l'Equipe de France, on va bien s'entendre pour rouler ensemble.

« ÊTRE ENTOURE, ÇA MOTIVE »

La première fois que j'ai été protégé en équipe de France, c'est au Triptyque Monts et Châteaux. Avec Marc Fournier, on fait 1 et 2 le premier jour. Le lendemain, je suis donc protégé. Mais je perce, j'ai des problèmes mécaniques, ma protection n'a pas duré bien longtemps (rires).
Au Tour de l'Ain, toute l'équipe m'a entouré au départ de la dernière étape pour protéger ma 4e place du général. Ça motive et ça m'a permis de me surpasser. Je n'aurais jamais pensé pouvoir suivre des coureurs comme Latour, Pozzovivo sur des cols de 10 bornes.

« ON REND TOUT SAUF LE CUISSARD »

A chaque sélection on reçoit un paquetage complet avec un cuissard court, un maillot manches courtes, un maillot manches longues, chasuble, veste thermique. Mais on rend tout à la fin de la course, sauf le cuissard. Il n'y a que pour les Championnats où on garde le maillot. »

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Nans PETERS