Félix Pouilly : « Ne pas se laisser impressionner »

C’est le long de la Manche, lors de la Polynormande (1.1), que Félix Pouilly a débuté son stage sous les couleurs de Roubaix-Lille Métropole. Après avoir enchaîné avec le Tour de l’Ain et le Tour du Poitou-Charentes, le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise dresse un premier bilan pour DirectVelo.com.

« Ce stage chez Roubaix-Lille Métropole était un peu inespéré au mois de mai au vu de mon début de saison maigre en résultats. Mais ma 4e place à Paris-Roubaix a changé les choses, elle m'a donné confiance pour la suite. J'ai eu mon premier contact avec les dirigeants de Roubaix-Lille métropole à ce moment là et ils m'ont dit qu'il fallait que je confirme. Cela m'a motivé car j’étais vraiment intéressé par le fait d’être stagiaire et de courir avec les pros. Les dirigeants de Roubaix m'ont accordé leur confiance en dépit de la période difficile que j'ai traversé (lire ici), presque simplement sur la base d'un bon résultat à Paris-Roubaix. J’étais donc content de remporter le Challenge National Espoirs (lire ici) derrière et de montrer que je n'avais pas usurpé ma place. J'y tenais !

UN PEU NERVEUX A LA POLYNORMANDE

J'ai effectué mes débuts sur la Polynormande. J'admets que j’étais un peu nerveux, c'est une course difficile et je n'avais que 15 jours d’entraînement derrière moi. Mais ça s'est bien passé. Le parcours était parfait pour moi avec une succession de côtes courtes. J'ai été actif au début et j'ai ensuite fait du boulot en tête de peloton. Dans le dernier tour, j’étais encore dans le groupe Bouhanni pour un Top 10 et j'ai coincé après avoir fait un dernier effort pour Jimmy (Turgis).
J'ai ensuite disputé le Tour de l’Ain, où après deux étapes plates j'ai été sorti dès la première étape de montagne, mais j'avais souvent un rôle auprès de Rudy Barbier. Je devais l'accompagner un maximum dans le final pour l'aider à se placer. Et je n'ai réussi à le faire réellement qu'une seule fois, sur la 2e étape où il prend la deuxième place derrière Nacer Bouhanni. Puis j'étais sur le Tour du Poitou-Charentes avec un plateau très relevé, juste après le Championnat de France Espoirs. Ce n’était pas forcément évident mais je suis globalement content de ma semaine.

TROUVER UN JUSTE MILIEU

On dit qu'un stage est fait pour apprendre et c'est vrai ! J’ai déjà appris quelques trucs sur ces trois étapes. Par exemple que le gruppetto en montagne n’était pas si facile que ça à prendre ou qu'il était compliqué de faire sa place dans un peloton de grosses écuries quand on porte le maillot d'une équipe Continentale. J'ai été partagé entre le respect des grosses équipes et l'envie de ne pas me laisser impressionner. Il faut trouver un juste milieu. Je suis globalement content de ce premier mois. J’ai des progrès à faire sur les efforts longs, que ce soit les cols ou le chrono. Je suis content d’être là où je suis, quand je sais où j'étais il y a un an ! J'ai pris du plaisir à rouler avec toutes ces grosses équipes et j'ai pu mesurer tout le travail qu'il restait à accomplir pour atteindre leur niveau. Mais tu ne peux pas te laisser impressionner quand tu veux atteindre les sommets ! »

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Félix POUILLY