L’AVC Aix-en-Provence a eu « chaud aux fesses »

Renaud Pioline a remporté ce dimanche l’édition 2015 des 4 jours des As-en-Provence, après en avoir été le leader de bout en bout, grâce à son succès le premier jour sur les routes de Saint-Etienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône). Mais il n’a pas été aisé pour le porteur du maillot jaune de défendre son bien, dans une dernière étape où plusieurs coureurs n’étaient encore qu’à une poignée de secondes au général. "C’était une situation délicate. Je ne savais pas si j’allais pouvoir gagner. Terminer avec le maillot jaune, c’est ce qu’il y a de mieux. Mais c’est vrai qu’il y a eu du suspense jusqu’à la fin", résume Renaud Pioline pour DirectVelo.com. "Entre le début de la dernière bosse et l’arrivée, je me suis fait attaquer quatre ou cinq fois. D’ailleurs, c’est Axel Gagliardi qui gagne l’étape en essayant d’aller gagner le général. J’ai roulé pour ne pas qu’il creuse l’écart. Je ne voulais pas laisser de cassure", précise-t-il.  

« COURIR COMME SUR UNE COURSE D’UN JOUR »

Cette semaine, Renaud Pioline a pu compter sur ses équipiers et notamment Mathieu Chiocca, qui avait permis aux Aixois de réaliser le doublé le premier jour, en prenant la deuxième place à Saint-Etienne-du-Grès derrière le futur lauréat de l’épreuve. "On a eu peur sur l’étape du samedi, en se faisant piéger dans le final. Alors aujourd’hui (dimanche), on s’était dit qu’on allait courir comme sur une course d’un jour, comme si on n’avait pas le maillot. On voulait essayer de faire la bagarre, de mettre des pains puis faire les comptes à l’arrivée. On s’est retrouvé pas mal de fois en surnombre. Je pense que ça a bien découragé nos concurrents. C’était finalement la bonne tactique", rapporte Mathieu Chiocca. "En fin de course, on a même eu du soutien avec le Team Pro Immo qui a surtout joué la deuxième place, et d’autres équipes qui voulaient arriver au sprint", ajoute Renaud Pioline.

Un doublé le premier jour, une victoire sur le contre-la-montre par équipes, et une victoire finale après avoir porté le maillot jaune de bout en bout : sur le papier, l’AVC Aix-en-Provence a réalisé la course parfaite. Sur le papier seulement, car Jean-Michel Bourgoin, manager de l’équipe provençale, a eu peur que la course échappe à ses hommes en milieu de semaine. "C’était difficile quand même ! On a bien récupéré le coup sur la dernière étape, car on a mal couru pendant deux jours. Je n’étais pas content du tout de ce qu’il s’était passé sur les 2e et 3e étape(s). Samedi, on a pris la course à l’envers dès le début. On avait déjà fait la même chose la veille à Lamanon. Entre temps, on avait bien redressé la barre sur le chrono par équipes et donc sur cette dernière étape". L’AVC Aix-en-Provence s’est donc mis en difficulté en courant à l’envers, avec à plusieurs reprises l’obligation de rouler après des groupes dangereux. "On a fait beaucoup d’efforts. Samedi, on a eu un peu de chance en sauvant le maillot de justesse car tout le monde était très fatigué. On a vraiment eu chaud aux fesses", tient à rappeler Jean-Michel Bourgoin. 

« PERSONNE NE NOUS A FAIT DE CADEAU »

Avant de se réjouir malgré tout du bon comportement de ses garçons sur l’ultime étape. "Cette fois, on a tout pris par le bon bout, en étant offensifs d’entrée". Malgré quelques frayeurs, le bilan reste évidemment très positif pour l’AVC Aix-en-Provence et Jean-Michel Bourgoin. "On a pris le maillot le premier jour et on l’a gardé jusqu’au bout. En plus, on avait perdu Thomas Navarro, malade, dès le premier jour. Contrôler à cinq n’était pas facile, surtout que personne ne nous a fait de cadeau". Le plus dur avait finalement été fait sur la 1e étape. "C’est la quatrième fois que je participe aux As, et on voit bien que le général se joue très souvent sur la 1e étape. On avait à cœur de briller ici et on a su le faire d’entrée pour garder le maillot par la suite", conclut Mathieu Chiocca. 

Crédit photo : Nicolas Mabyle - DirectVelo.com
 

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