Km 71. La voiture du jury est bloquée dans le sentier battu du Moorland. Les coureurs peinent à se frayer un chemin entre les champs de maïs. La course est neutralisée quelques minutes plus tard. A ce moment-là, deux coureurs roulaient en tête : Maurits Lammertink (Roompot Oranje Peloton) et Sjoerd Kouwenhoven (Metec-TKH Continental Cycling Team). Ils sont forcés de s'interrompre. "Quelle blague", déclare Maurits Lammertink furieux après la course.

"Cette décision était logique. La sécurité des coureurs n'était plus garantie car il manquait une voiture pour couvrir le peloton. Nous étions tous d'accord sur le fait que l'épreuve devait momentanément être interrompue", souligne, le vainqueur du jour, Robin Stenuit.
 
Cet indicent pose naturellement la question de la pertinence d'évoluer sur des sentiers battus regorgés de boue. "Je ne pense que ce soit grave. Les organisateurs ont juste manqué de chance. Il y a eu un orage deux jours auparavant. Il ne faut certainement pas enlever le mérite aux organisateurs de nous avoir proposé un parcours qui nous change des tracés relativement plats", ajoute pour DirectVelo.com l'actuel stagiaire de Wanty Groupe-Gobert.

Avec 33 secteurs pavés et 19 sentiers battus, le parcours proposé par Ben Simmons ne laissait pratiquement aucun moment de répit aux coureurs. Donnant une impression de Paris-Roubaix, de Tro Bro Leon et de Strade Bianche, on pouvait craindre une avalanche de chutes. "Ce ne fut pas aussi dangereux que cela. Nous savions que c'était glissant. Nous étions prudents aux bons moments", soutient le stagiaire Robin Stenuit. "Toutefois, il ne faudrait pas ce genre de parcours toutes les semaines car les mécaniques ont pris des coups", déclare Oliver Naesen (Topsport Vlaanderen-Baloise).

Néanmoins, ce parcours n'a laissé aucun coureur indifférent. Ainsi, pour Jordi Van Dingenen (Vastgoedservice-Golden Palace), le Schaal Sels se résumait à un long Koppenbergcross. "Ce fut la course la plus folle de ma carrière", déclarait Seppe Verschuere (CCT p/b Champion System) après la course. Michael Boogerd, le directeur sportif du Team Roompot Oranje Peloton, assimilait le parcours à du rally.