De la montagne, une course par étapes : c'est du cousu main pour Yoann Barbas. Le grimpeur de l'Armée de Terre avait déjà brillé sur la Ronde de l'Isard (3e et 4e du classement général), le Tour des Pays de Savoie (2e en 2013, vainqueur l'année suivante). Ce week-end, il a complété son palmarès avec le Tour du Piémont Pyrénéen, couru dans les Pyrénées-Atlantiques (lire ici).

"Je souhaitais gagner cette épreuve depuis plusieurs années déjà, explique-t-il à DirectVelo.com. C'est vrai que j'affectionne les courses par étapes, parce que je me sens de mieux en mieux au fil des jours. Et si en plus il y a des cols... Samedi, j'ai tout particulièrement aimé celui de Marie-Blanque, qu'on a monté par un versant que je ne connaissais pas."

Yoann Barbas devance François Bidard (Chambéry CF) de 1'29'' et Mikaël Larpe (Girondins Bordeaux) de 1'42'', tandis que son coéquipier Etienne Tortelier enlève la dernière étape.

« LA MARCHE DU CYCLISME PRO EST HAUTE »

Son directeur sportif Vincent Bengochéa raconte : "C'est une victoire en trois temps : vendredi nous avons éliminé des adversaires, samedi nous avons pris le maillot de leader, dimanche nous avons contrôlé".

Barbas a essuyé les attaques de Bidard (2e du classement) et de ses collègues de Chambéry tout au long de la dernière étape, et aussi quelques piques de Romain Campistrous, le grimpeur du GSC Blagnac Vélo Sport 31 pointant en 4e position. "Mais nous ne nous sommes pas affolés, nous avions une avance relativement confortable", dit Barbas, qui "remercie toute l'équipe pour son soutien."

Le Tour du Piémont Pyrénéen lui procure son premier succès depuis le Tour des Pays de Savoie, il y a deux ans (relire l'interview après son succès). "Voilà pourquoi je suis très content, souligne-t-il. 2014 était une saison blanche et cette année constitue un apprentissage, avec le passage de l'équipe à l'échelon professionnel. J'ai eu beau faire un bon hiver et arriver en forme pour les courses de février, la marche est haute."

LA MONTEE EN PRESSION

Depuis la fin juillet, Barbas est "monté en pression" à travers un enchaînement de reliefs à sa convenance : Tour Alsace, Tour de l'Ain et Tour du Limousin. La concrétisation survient sur une épreuve amateur, de catégorie Elite. Justement le genre d'épreuve "abordée sans pression", dit-il, mais qui "rassure" l'équipe de l'Armée de Terre et son grimpeur qui fêtera ses 27 ans en octobre.

Son programme de fin de saison reste incertain, en raison d'une possible formation militaire. Mais il renouera avec les cols entre lundi et vendredi lors d'un stage entre coureurs-soldats, sur le plateau du Vercors, à Autrans (Isère).

Crédit photo : Yves Bergantin - www.sportyves.fr