Dries Van Gestel, le garde du corps dans la montagne

Haute silhouette, profilé tout-terrain, Dries Van Gestel devra rester au contact sur les cols du Tour de l'Avenir, alors que le peloton s'attaque aux cols à partir de ce jeudi. Dans un effectif composé de rouleurs, il est désigné pour escorter Laurens De Plus aussi loin que possible dans la montagne, un rôle également dévolu à Aimé De Gendt.

"Je ne sais pas combien de temps je vais tenir, mais je donnerai mon maximum pour Laurens", dit le coureur de Lotto-Soudal U23 à DirectVelo.com.

En préambule des cols, Van Gestel s'est échappé jeudi sur la 4e étape entre Annemasse et Cluses (Haute-Savoie), terminant 4e d'une échappée réglée par le Danois Mads Würtz Schmidt (voir classement). "Une étape très difficile, raconte-t-il. Les routes étaient tout sauf plates, et lorsque nous avions enfin un peu de plat sur quelques lignes droites, il fallait rouler à 55 km/h !"

Actuel stagiaire dans l'équipe WorldTour de Lotto, il n'a pas spécialement préparé les longues ascensions cet été. A la place, il a disputé les deux dernières manches de la Top Compétition. Au Het Nieuwsblaad, il est bloqué par un souci mécanique dans le deuxième secteur pavé. Au Dwars door de Vlaamse Ardennen, il assiste impuissant à un sprint massif. Quant à la dernière manche, l'Antwerpse Havenpijl, il ne peut prendre le départ, engagé avec la sélection nationale sur les Championnats d'Europe. Leader de la Top Compétition avec 10 points d'avance, il se retrouve ainsi troisième sur le podium final, derrière Nicolas Vereecken (Team 3M) et  Joeri Stallaert (Cibel).

La suite du calendrier devrait lui offrir quelques satisfactions. Au Mondial fin septembre, sur le parcours de Richmond (Etats-Unis). Au Tour de l'Avenir en premier lieu, qui s'achève ce samedi en altitude, aux Bottières, près de la Toussuire (Savoie).

Dries Van Gestel se tient prêt à l'action pour son leader, comme il l'avait fait en mai au dernier jour de la Ronde de l'Isard. Echappé pour servir de point d'appui par la suite, il n'avait jamais été repris par les favoris et il avait pu se disputer la victoire à Saint-Girons, seulement battu au sprint par Léo Vincent du CC Etupes (voir réactions de cette étape).

"J'aime les courses dures, la montagne fait donc partie de mon registre, explique-t-il. Je ne suis pas un pur grimpeur, je préfère les tempos réguliers. Mais je me débrouille bien."

Sa première rencontre avec les cols remonte, comme pour beaucoup de ses compatriotes, au Tour du Valromey en 2011. L'année suivante, il avait terminé 4e du classement général, derrière Nans Peters, Benjamin Jasserand et Quentin Jauregui.

Jusqu'à ce qu'il achève ses études de mécanique en juin passé, Van Gestel, 20 ans, n'avait pas le temps de participer à des stages d'entraînement dans les cols. "Mais j'ai envie de le faire à l'avenir", dit celui qui devrait rejoindre une équipe Pro Continentale en 2016 mais décline d'en donner le nom.

D'ici là, il espère propulser son coéquipier De Plus vers le podium du Tour de l'Avenir, au prix d'un gros effort dans les montées des Alpes. Ce jeudi, le peloton démarre fort, avec un enchaînement Col des Saisies-Col du Pré-Cormet de Roselend et ascension finale vers La Rosière (16 km à 6%).

Crédit photo : James Startt - Agence Zoom
 

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