Tour du Limousin - Et. 2 : Les réactions

Jesus Herrada (Movistar) s'est imposé en solitaire ce mercredi lors de la 2e étape du Tour du Limousin (2.1), courue sur 188,5 kilomètres entre Pompadour et Lissac-sur-Couze (Corrèze). L'Espagnol devance l'Italien Davide Rebellin (CCC Sprandi Polkowice) et le Belge Thomas Sprengers (Topsport Vlaanderen-Baloise). Jesus Herrada s'empare du même coup du maillot jaune de leader. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.

Jesus Herrada (Movistar)
Vainqueur de la 2e étape et maillot jaune
« Je n'ai pas célébré la victoire, car je croyais qu'il y avait encore un coureur de Topsport Vlaanderen-Baloise devant. Je suis sorti dans le dernier kilomètre, mais je ne pensais pas tenir pour ce que je pensais être la deuxième place. J'ai été étonné de voir tout le monde venir vers moi après la ligne, puis j'ai compris que j'étais le vainqueur. La surprise fut agréable (sourire). C'est mon deuxième bouquet de l'année, après une étape du Tour des Asturies. Les courses en France me réussissent bien (vainqueur de la dernière étape du Tour Poitou-Charentes ces deux dernières années, NDLR), je suis très content.
L'étape du jour était la plus difficile de ce Tour du Limousin, avec des montées et descentes en permanence. L'équipe de Davide Rebellin a beaucoup travaillé, je les ai laissés faire puis j'ai attaqué sur le haut de l'ascension finale car je savais que c'était plus facile. L'objectif était de prendre le maillot jaune mercredi, maintenant il va falloir le garder jusqu'à Limoges. J'espère que ces quelques secondes d'avance  (dix, NDLR) seront suffisantes. L'équipe est très forte, je suis donc plutôt optimiste même si beaucoup d'autres coureurs costauds sont menaçants. »

Davide Rebellin (CCC Sprandi Polkowice)
2e de l'étape
« L'équipe a travaillé pour arriver au sprint, je pensais que le dernier kilomètre était plus difficile. Le vainqueur a vraiment attaqué au bon moment, personne n'a réagi. J'attendais encore pour y aller, pensant que ça allait être plus dur. Je suis quand même content, mais c'est dommage de ne pas avoir gagné. Les dernières étapes ne sont pas aussi dures, je pense qu'on aura encore des arrivées groupées. Ce sera compliqué de faire des écarts. Mais on va voir, il y a encore deux jours de course... Mon objectif en arrivant ici était de remporter le Tour. Il n'est pas fini, il peut encore y avoir des surprises.
Je ne sais pas encore si je serai toujours dans les pelotons professionnels l'année prochaine. Mon objectif est d'arriver à faire encore de belles classiques, comme les ardennaises que je préfère. Les années passent, je prendrai ma décision en fin de saison. Je fais toujours des résultats, et je suis encore très motivé. L'équipe a une grande confiance en moi, elle monte de niveau chaque année. On va voir... »

Baptiste Planckaert (Roubaix-Lille Métropole)
Echappé et leader du classement des points chauds
« L'étape a été longue, surtout avec seulement trois échappés puis deux. Elle s'est bien terminée avec ce maillot distinctif, je suis content. C'est la troisième fois que je viens sur le Tour du Limousin, j'ai connu des chaleurs plus fortes. Aujourd'hui, elle ne m'a donc pas trop gêné. C'est vrai que je suis plutôt sprinter que grimpeur, donc ça a pu surprendre que je sois devant sur cette étape difficile. J'ai eu l'autorisation d'essayer de prendre l'échappée car les coureurs protégés étaient Timothy Dupont et Maxime Vantomme, ils pouvaient faire le sprint. Je vais encore travailler pour eux jusqu'à vendredi. Ce jeudi, je pense que c'est davantage une arrivée qui convient à Timothy, et on verra vendredi si ce sera plus pour Maxime. »

Julien Duval (Armée de Terre)
Echappé
« La journée a été très dure, je ne supporte pas la chaleur. Je savais que mes heures étaient comptées. Le but était donc d'être devant, d'essayer de passer une journée "tranquille". Je pense que ça a été la journée la plus dure de ma carrière. Pour que je dise ça, c'est que j'ai vraiment passé de mauvais moments. Comme je l'ai dit à mes équipiers, quand on est devant et qu'on se pose la question de bâcher, c'est qu'on est arrivé loin dans la douleur. J'ai été pris de crampes à trente kilomètres de l'arrivée, j'ai vraiment fini au courage en me disant qu'il restait deux jours. Si ça avait été la dernière étape, je pense que je n'aurai pas fini. Maintenant, je vais voir au jour le jour car apparemment il va faire encore plus chaud d'ici vendredi. On verra bien... Tant mieux si ça passe, sinon tant pis. »

Crédit photo : Cédric Congourdeau - www.directvelo.com
 

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