POC Côte de Lumière va tout faire pour aller en DN2

14e avant la 3e et dernière manche, le POC Côte de Lumière a remporté vendredi la Coupe de France DN3 à l'issue du Grand Prix Christian Fenioux. Le directeur sportif du club vendéen, Guillaume Garnier, a répondu aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Que représente ce succès en Coupe de France DN3 ?
Guillaume Garnier : On revient de très loin. C'est la récompense d'un groupe. Je dis depuis le début de saison que nous avons une belle équipe. Mais nous n'avons pas été épargnés par des soucis mécaniques par exemple. On prend du plaisir tous ensemble. Ça fonctionne bien. c'est inattendu. Nous étions 14e avant la dernière manche. Les cinq premiers étaient à plus de 100 points. Il fallait faire un gros coup sur la dernière manche. Nous avons pris le départ sans pression. Au pire, nous terminions 15e. Et au mieux, c'était le jackpot ! Nous avons fait un gros coup.

« J'AI VRAIMENT DES GUERRIERS »

Quand as-tu compris que ça allait tourner en votre faveur ?
En fonction de la météo, nous avions deux stratégies. Il n'a pas fait beau. A la Flèche d'Armor, où il faisait un temps épouvantable, nous avions été très bien. J'ai vraiment des  guerriers. Ils vont au charbon dès qu'il pleut. Geoffrey (Thévenez) est entré en action. Cyril (Bordes), qui sort des Juniors, a pris le pas. Quand radio-tour a annoncé le groupe de 20, j'ai noté qu'il y avait des costauds avec eux. Ils ont vite creusé. Je savais que ça ne rentrerait pas. Nous étions trois équipes avec deux coureurs. Je me suis dit à ce moment-là qu'on faisait une bonne Coupe de France. J'ai dit aux coureurs qu'on faisait un truc. J'ai remobilisé les autres. Stéphane, qui avait été perturbé par la pluie en début de course, s'est reboosté. Il a pris le groupe de contre. Je pensais qu'on allait rentrer au mieux dans le Top 5. Je n'envisageais pas la victoire. C'est inespéré !

Vous terminez 4e et 5e avec Geoffrey Thévenez et Cyril Bordes. N'est-ce pas un peu frustrant de manquer le podium de manière individuelle ?
C'est anecdotique ! Cette victoire collective est la plus belle récompense pour le groupe. J'insiste beaucoup sur la notion de plaisir tout au long de l'année. Je parle toujours de groupe. C'est primordial, le cyclisme est un sport difficile. C'est une Coupe de France par équipes, ça vaut largement une victoire sur une manche pour un coureur.

« COMPLEMENTAIRE DU VENDEE U »

Seriez-vous en DN2 l'an prochain ?
Nous n'y avions pas forcément réfléchi. Avant la course, j'avais dit qu'on avait un effectif DN2. Je peux compter sur dix bons coureurs. Nous allons tout faire pour aller en DN2. Il va falloir trouver des budgets, il y a du boulot. Si ça passe financièrement, on répond à tous les critères. Nous n'avions pas envisagé cette montée. Si on peut, on ira en DN2 !

Avez-vous le soutien des collectivités ?
Nous sommes en Vendée, et le Vendée U prend une grosse place dans le département. Mais nous sommes aidés par la Vendée. Nous ne sommes pas en concurrence avec le Vendée U. Ils font du très haut-niveau, nous du haut-niveau. J'aime dire que nous faisons de la préparation au haut-niveau. On a des jeunes, si on peut les faire passer dans des structures comme le Vendée U, c'est avec plaisir. Nous sommes complémentaires. Nous n'avons pas la prétention de faire du Vendée U. Olonne aide un petit peu le club. Mais la politique actuelle fait qu'il y a des diminutions de subventions. Je remercie nos partenaires privés, Leclerc et Bodard. C'est grâce à eux qu'on existe. De nouvelles perspectives s'ouvrent à nous. Il faut rediscuter avec les sponsors et les collectivités pour voir ce qu'il est possible de faire. Je ne veux pas m'avancer. Mais c'est un souhait d'aller vers le haut. C'est le budget qui décidera.

Crédit photo : Cédric Congourdeau - www.directvelo.com
 

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