Guillaume Martin : « Forcément, je pense à mon avenir »

Guillaume Martin joue sans doute une partie de son avenir au mois d'août. Le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, actuellement dans sa dernière année Espoirs, n'a pas décroché de contrat de stagiaire. Le Normand n'a rien de concret pour l'an prochain. Il compte donc beaucoup sur le Tour de l'Ain (2.1) qu'il dispute sous les couleurs de l'Equipe de France.
Offensif ce vendredi dans le final de la première étape de montagne, Guillaume Martin est ce soir 13e du classement général, à 40'' du leader Alexandre Geniez (FDJ).

DirectVelo.com : Comment as-tu vécu cette première étape de montagne du Tour de l'Ain ?
Guillaume Martin : J'avais plutôt de bonnes sensations. Mais j'ai un temps eu peur de prendre la course à l'envers. Il y avait des gros groupes qui sortaient en début de course. Dans le col des Fosses (km 27), j'étais à contre-temps. Puis je suis revenu dans le coup. Je me suis retrouvé dans un contre. Ça m'a permis d'aborder le Vieux Cerdon dans de bonnes dispositions.

Puis tu as été très présent dans le final...
Quand Jean-Christophe Péraud est ressorti, je n'étais pas loin de lui. J'ai hésité à y aller mais je n'ai pas de regret quand je vois qu'il a été repris. Plus les kilomètres passaient, mieux je me sentais. J'étais dans l'allure. Je me suis fait plaisir. J'ai attaqué. Je suis passé en 3e position au sommet du col de Berthiand (km 123). Il m'a manqué un peu de force pour basculer avec les premiers au sommet de la côte de Cessiat (km 138).

« C'EST UN PEU TRISTE »

Ton avenir est encore incertain. Tu joues gros sur ce Tour de l'Ain ?
J'ai remporté Liège-Bastogne-Liège Espoirs, j'ai été régulier sur les courses par étapes cette année. En 2014, j'étais dans le coup sur le Tour Alsace par exemple. Et effectivement, je n'ai pas de certitude pour 2016. C'est un peu triste. J'espère que ma performance du jour et surtout d'autres à venir pousseront les décideurs des équipes pro à me proposer quelque chose. C'est important de courir avec les professionnels. Les épreuves amateurs ne sont pas assez regardées.

Est-ce simple de courir en pensant à son avenir ?
J'essaie de faire abstraction de ça. Si je me mets trop de pression, ça ne sera pas bon pour moi. Mais forcément, j'y pense. Une journée comme celle d'aujourd'hui est donc importante pour moi. Celle de demain le sera d'autant plus. Sans oublier ensuite le Tour de l'Avenir.

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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