Jérôme Mainard : « Le niveau sera très élevé »

Après la Marseillaise en ouverture de la saison, la Route du Sud et le championnat de France, Jérôme Mainard va retrouver le haut niveau  sur la 27e édition du Tour de l’Ain à partir de ce mardi et jusqu’à samedi. Une épreuve que le Roannais d’origine, qui fêtera ses 29 ans le 25 août prochain, avait disputée l’année dernière avec le maillot de l’Equipe de France. "J’aimerais marcher un peu, me mettre en évidence. Mais vu le plateau, le niveau sera très élevé. Avec Bouhanni, Cofidis va certainement cadenasser la course les deux premiers jours dans la plaine. Avec des gars comme Bodiot ou Sinner, on espère pouvoir obtenir un petit résultat. Après, notre leader sera Yoann Barbas. Avec Quentin (Pacher) et Fabien (Canal), on va essayer de l’amener au mieux dans les cols, tout en essayant de prendre les échappées."

Pour sa première saison professionnelle, avec la formation continentale de l’Armée de Terre, le vice-Champion de France amateurs l’an passé au Futuroscope, poursuit essentiellement son apprentissage. "Il y a un rythme différent à prendre. C’est très stéréotypé avec une grosse bagarre jusqu’à ce qu’une échappée parte. Ensuite, cela temporise puis ça remet en route avant d’accélérer brutalement. Et là, il faut s’accrocher. Quand il y a un coup de vis, les hommes forts sont devant. Quand on est habitué à courir depuis dix ans en amateurs, où cela fait bim bam boum toute la journée, c’est dur de s’adapter."
Le Roannais s’accroche et monte en régime. "Au plus haut niveau, il n’y a jamais de « petites » courses. Où les grosses équipes préparent des échéances comme ici sur le Tour de l’Ain en vue de la Vuelta. Ou alors on tombe sur le 2e front. Mais je sens que ça va mieux…"

A tel point que sur le Championnat de France à Chantonnay en Vendée, l’ancien leader du CR4C Roanne a su prendre la première échappée sérieuse qui a animé la première moitié de la course. "Etre aux avant-postes devant un public si nombreux, c’est vraiment un bon souvenir. En plus, j’avais pu rendre encore service à l’équipe quand on avait été repris." Un nouveau rôle pour l’ancien leader du CR4C Roanne habitué à gagner ces dernières saisons (cinq succès en 2013 et en 2014 dont une étape du Tour de Franche-Comté, les Grands-Prix de Vougy et de Saint-Etienne).

La victoire, Jérôme Mainard l’a entrevue sur la 2e étape du Rhône-Alpes Isère Tour (5e du classement final), battu au sprint par l’Italien D’Urbano (GM Cycling Team) à Genas (Rhône). Puis sur la course Elite Vassivière-Feytiat où il termina encore 2e devancé par l’an pro Stéphane Poulhiès. "Il est plus rapide que moi, j’ai moins de regrets que sur le RAIT où je pouvais vraiment gagner. Il m’a manqué un peu de malice. Et peut-être qu’on aurait pu manœuvrer différemment sur l’étape de montagne en vue du général…"

Pas encore fixé sur son avenir la saison prochaine, le Ligérien espère poursuivre l’aventure. "Le groupe vit bien, l’ambiance est excellente entre nous. Je ne regrette rien. Cette saison était un peu une transition pour moi et pour le collectif à ce niveau (5 victoires cette saison dont 3 pour Bryan Alaphilippe et une étape au Tour du Loir-et-Cher en classe 2 pour Yann Guyot). Peut-être qu’on pouvait attendre plus sur les classes 2, comme sur le récent Tour Alsace fin juillet (Yoann Barbas 18e, sans aucun Top 10 sur le prologue et les quatre étapes), car nous sommes plusieurs à avoir démontré que l’on pouvait  gagner à ce niveau comme Yann Guyot sur le Tour de Bretagne l’an passé. Mais on nous  attendait peut-être pas aussi bien au plus haut niveau comme sur les Coupes de France (NDLR : Combaud  6e de la Polynormande, comme Bodiot à Denain, Canal 7e au Tro Bro Leon comme Pacher à Plumelec ; mais aussi Canal 5e du Tour de Picardie et Pacher 4e de la 1ere étape de la Route du Sud)."

Après l’Ain, Jérôme Mainard disputera le Tour du Limousin (18-21 août), le Tour du Piémont-Pyrénéen (28-30 août), qu’il a remporté en 2012 et le Tour du Doubs (13 septembre). Il sera temps ensuite de remplir les obligations militaires. "J’aimerais bien aller jusqu’à Paris-Bourges et Paris-Tours mais on doit effectuer nos classes à cette période..."

Crédit photo : Thomas Lemaître - www.directvelo.com

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