Europe - Espoirs Dames : « faire aussi bien qu'en 2014 »

Du 5 au 9 août prochains, se dérouleront les Championnats d'Europe sur route. La sélectionneuse, Sandrine Guirronnet, ne sera pas présente en Estonie. La faute à une réduction d'effectif. La délégation française a en ce sens décidé de n'envoyer qu'un seul entraîneur à Tartu. Ce sera donc Julien Guiborel qui coachera les Juniors et les Espoirs Dames. Malgré tout, Sandrine Guirronnet a accepté de répondre aux questions de DirectVelo.com et la sélectionneuse espère "une médaille sur le contre-la-montre et la course en ligne".

DirectVelo.com : Comment as-tu procédé pour la sélection des coureuses ?
Sandrine Guirronnet : On s'est concentré sur le chrono. Avoir réalisé une bonne performance aux Championnats de France était un prérequis. Nous nous sommes aussi basés sur les résultats de la saison dernière. Séverine Eraud est vice-Championne d'Europe en titre et Anabelle Dreville est Championne de France Espoirs 2015 du contre-la-montre -notre photo-. Iris Sachet devra d'avantage se concentrer sur la course en ligne. En raison du profil de l'épreuve qui ne sera pas très exigeant, nous avons misé sur une bonne sprinteuse.

« TITILLER LA CHAMPIONNE D'EUROPE EN TITRE SUR LE CHRONO »

Comment les filles se sont-elles préparées pour l'événement ?
Les Espoirs sont parties s'entraîner en République Tchèque au mois de juillet. Là-bas, elles ont pris part à un chrono ainsi que quatre étapes en ligne. Le programme s'est révélé intéressant. A la suite de ça, elles ont participé à une stage de préparation à Saint-Quentin-en-Yvelines avec les Juniors.

Es-tu optimiste sur les chances françaises à Tartu ?
L'an dernier ont avait décroché deux médailles : une sur le chrono et une sur l'étape en ligne. On espère faire aussi bien cette année. Au vu des filles que l'on envoie en Estonie, le gros objectif c'est une médaille en contre-la-montre. La Championne en titre, Mieke Kröger, sera présente mais il faudra aller la titiller et pourquoi pas la battre.
La course en ligne promet d'être plus difficile parce qu'on aura que trois fille sur place au lieu de huit... C'est une discipline plus aléatoire que le chrono. On s'adaptera aux circonstances de course mais étant donné qu'on a Iris Sachet pour le sprint, ça peut suffire.

« UNE BELLE GENERATION, CAPABLE DE BOUSCULER LES ELITES »

Justement, Iris Sachet va-t-elle être protégée pour la course de dimanche ?
Effectivement, elle sera préservée en vue du sprint. Séverine et Anabelle devront sûrement tenter leur chance à l'avant. Mais il ne faut pas tout dévoiler à l'avance (rires).

Que penses-tu de la saison des filles jusqu'à maintenant ?
Il y a eu de belles confirmations. Anabelle Dreville qui s'était révélée la saison passée continue sur sa lancée. Séverine Eraud est toujours présente. Emilie Rochedy (Championne de France Espoirs à Chantonnay, NDLR) est en train de prendre confiance en elle. Nous avons en face de nous une belle génération, capable de bousculer les Elites. La Coupe de France est un bon exercice parce qu'elle comprend entre huit et dix manches. Cela implique des confrontations régulières entre les meilleures Françaises. Les épreuves internationales s'inscrivent dans le même registre. Certaines Espoirs ont vite franchi le cap, d'autres ont besoin d'un peu plus de temps, mais les progrès sont satisfaisants. Malgré tout, il ne faut pas croire qu'on a trouvé le Graal. Il reste encore du travail. On peut toujours mieux faire.

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com
 

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