Van Genechten : « Je voulais vraiment marquer un goal »

Son cri d'exaltation en franchissant la ligne traduisait toute la rage de vaincre qui l'animait. De longs mois qu'il attendait, qu'il s'impatientait pour ramener une première consécration sous la tunique IAM. Mais à Quaregnon, Van Genechten n'a laissé aucune chance a ses adversaires. "Je voulais vraiment marquer un goal", confiait-il en insatiable finisseur. Slalomant entre ses adversaires tel Messi en direction de la ligne de but, il a poussé sa roue avant en premier au fond des filets. Ni Danny Van Poppel, ni Michaël Van Staeyen, personne n'a pu l'empêcher de concrétiser.

"Je n'ai jamais douté", lance le Hennuyer. "Mais quand j'ai commencé à faire les sprints pour moi, au Tour de Bavière, de Belgique, au Dauphiné, je voyais que j'avais les jambes, mais que je ne parvenais pas encore à la mettre au fond. Si je continuais comme ça jusqu'à la fin de saison, j'allais me frustrer et faire pas mal d'erreur sur les sprints. Cette victoire est un véritable soulagement, elle évacue toute la pression que j'accumule depuis le début de saison."

SANS FREINER

D'autant que cette victoire s'est produite dans sa région du Hainaut, à quelques kilomètres à peine des routes du GP Pino Cerami sur lequel il s'est imposé en 2013. "J'y ai pensé", avoue le résident de Biesmes-sous-Thuin. "Je devais tout faire pour ne pas me louper. J'ai tout calculé jusqu'aux 500 mètres, où j'ai pris la roue de Boonen avant de me faufiler optimalement pour pouvoir produire mon effort sans être coincé ni devoir freiner."

Comme l'an dernier, il a dû attendre la seconde partie de saison avant de jubiler pour la première fois de sa saison, au Tour de Pologne. Pourtant, l'ancien de Lotto-Belisol affirme toujours viser le printemps. "Chaque année, j'essaie d'être en forme pour les classiques", explique-t-il. "Finalement, je ne suis pas mal mais jamais à 100 %. A partir de juin-juillet, je commence à être bien pour finir au top en général en septembre. Mais je n'y trouve aucune explication."

FAIRE MOINS DE BÊTISES

Quoi qu'il en soit, ce succès partiel pourrait bien débloquer son compteur car la victoire appelle la victoire. "Gagner est excellent pour le moral, pour la tête. On fait moins de bêtise, on se lance plus sans réfléchir et parfois ça paye. Car hésiter, réfléchir excessivement n'est pas bon." Son programme l'emmènera désormais sur les routes de l'Eneco Tour, avant la Vattenfall Classic et le GP de Plouay. Pas de Vuelta donc.

Il espérait pourtant participer à son premier grand Tour, le Tour de France, en juillet dernier. Mais les dirigeants d'IAM, Rik Verbrugghe en tête, avaient préféré privilégier une équipe de grimpeur pour épauler Mathias Fränk, huitième final de la Grande Boucle. "Je désirais en effet participer au Tour", concède-t-il. "Mais j'ai vu au Dauphiné que j'étais un peu limite en montagne. Donc observer un repos puis venir ici au TRW n'était pas plus mal", conclut l'ancien de Wallonie-Bruxelles.

Crédit Photo : Jean-Marc Hecquet
 

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