Après un stage d’une petite semaine du côté de la Maurienne (Savoie), l’Equipe de France Espoirs s’apprête à disputer la cinquième manche de la Coupe des Nations, la Coppa dei Laghi-Trophée Almar, une épreuve italienne qui voit le jour cette année. Alors, que faut-il attendre et espérer de cette nouvelle manche ? DirectVelo.com a posé la question au sélectionneur national, Pierre-Yves Chatelon.

DirectVelo.com : Comment s’est déroulé le stage de préparation aux grandes échéances de la fin d’été ?
Pierre-Yves Chatelon : Le stage s’est super bien passé. En général lors des stages, il y a toujours des imprévus, des conditions météorologiques difficiles par exemple. Mais pour une fois, on a pu respecter l’intégralité de notre programme à la lettre. Nous avons pu faire de grosses sorties d’entraînement, avec notamment la reconnaissance d’une grande partie des deux dernières étapes du prochain Tour de l’Avenir. Les gars ont pu faire du travail spécifique. Hugo Hofstetter et Franck Bonnamour, qui seront présents sur les prochains Championnats d’Europe, ont eu droit à une séance de derrière scooter. On a également eu l’occasion de se faire un petit pique-nique. 

« UN STAGE HYPER EFFICACE »

Qu’attendais-tu exactement de ce stage ?
J’ai déjà l’esprit tourné vers le Tour de l’Ain et le Tour de l’Avenir, donc c’était important de faire un point avec les coureurs susceptibles d’être pris pour ces courses-là, même si Rémi Cavagna lui, n’est pas venu puisqu’il dispute actuellement le Tour d’Auvergne, où il pourrait performer et se tester sur le contre-la-montre notamment. Cela dit, j’ai bien précisé à tout le groupe qu’il s’agissait d’un stage avec des reconnaissances mais certainement pas d’un stage de sélection. Le but n’était pas de se faire la guerre dans les ascensions pour essayer d’obtenir une sélection. Je voulais simplement que chacun puisse faire un travail spécifique en altitude. Et en ce sens, je pense pouvoir dire que ce stage a été hyper efficace.

L’Equipe de France Espoirs sera dimanche sur la Coppa dei Laghi-Trophée Almar. Que sait-on de cette épreuve italienne ?
C’est une nouvelle manche de la Coupe des Nations. En fait, c’est une nouvelle épreuve tout court, qui a été créée cette année. Je ne sais pas grand-chose de cette course à vrai dire, si ce n’est que le circuit à l’air bien escarpé. Il y a une petite montée pavée dans un village. C’est un parcours pour puncheurs. Mais c’est sûr que l’on va en Italie dans l’inconnu.

« SE CONFRONTER AUX MEILLEURS »

Dans ces conditions, comment as-tu fait ta sélection ?
Comme le circuit s’annonce difficile et pour puncheurs-grimpeurs, j’ai pensé à des gars qui avaient déjà été sur la Course de la Paix comme Jérémy Maison ou Elie Gesbert. Il y aura aussi Nans Peters qui est un élément incontournable du collectif. Le deal, c’était également qu’hormis Nans Peters et Franck Bonnamour, ceux qui courent en Italie ne doublent pas avec la Polynormande. J’ai aussi décidé de tester Florent Pereira, qui a connu un début de saison difficile avec sa fracture de la clavicule mais qui a montré une certaine fraîcheur sur le mois de juin. Il a de grosses qualités et il fait la course. C’est un battant qui va dans les coups et j’ai besoin de ce genre de coureurs.

Quel sera l’objectif en Italie ?
L’ambition est toujours de marquer des points, mais aussi de bien intégrer les nouveaux comme ici Florent Pereira. Cette course est coincée entre la période du mois de juin qui se terminait sur le Championnat de France, et la préparation du Tour de l’Avenir. Pour autant, on aura des ambitions pour dimanche. Certains de nos adversaires ont pu briller récemment sur le Tour du Val d’Aoste, comme Laurens De Plus ou Robert Power. Ce sera une bonne façon de se confronter à quelques-uns des meilleurs Espoirs en vue des grosses échéances de la fin de saison.

Crédit photo : Nicolas Gachet - DirectVelo.com